James Holmes pourrait plaider la folie

L'avocat de James Holmes pourrait plaider la démence.
L'avocat de James Holmes pourrait plaider la démence. © REUTERS
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avec agences
L'avocat du tueur d'Aurora a affirmé que son client souffrait de maladie mentale.

Cela pourrait bien constituer la stratégie de défense de James Holmes. L'avocat de l'auteur présumé de la tuerie d'Aurora a fait plusieurs fois référence à la "maladie mentale" de son client, ce qui laisse penser qu'il pourrait plaider la démence. James Holmes, accusé d'avoir tué douze personnes dans un cinéma de la banlieue de Denver, était présent jeudi au tribunal, qui examinait une requête de divulgation de documents liés à l'affaire.

"Nous ne pouvons pas commencer à évaluer la maladie mentale de M. Holmes tant que nous n'avons pas toutes ces informations", a plaidé l'avocat commis d'office, Dan King, réclamant, comme les médias, la divulgation de ces documents. La décision du juge sur ce point sera rendue ultérieurement. 

Il a "essayé de chercher de l'aide"

L'avocat a aussi assuré que son client avait "essayé de chercher de l'aide" face à cette "maladie mentale" dont il n'a pas précisé la nature. James Holmes était suivi par le docteur Lynne Fenton, une psychiatre spécialisée dans la schizophrénie. Le tueur lui avait envoyé un carnet détaillant ses projets macabres.

Le médecin avait contacté un policier quelques semaines avant la tuerie, pour lui faire part de ses inquiétudes sur son patient. Plus d'un mois avant la fusillade, elle avait aussi alerté l'université du Colorado, où James Holmes était étudiant. 

Holmes désintéressé des débats

Pendant l'audience, le jeune homme de 24 ans est apparu non rasé, avec toujours les cheveux teints en rouge-orangé. Il a semblé se désintéresser des débats, regardant droit devant lui la plupart du temps, sans parler à ses avocats.

Cette esquisse de stratégie de sa défense est pourtant cruciale. La santé mentale de James Holmes devrait être au cœur de son procès. Dans un premier temps, l'Etat du Colorado devra déterminer si le tueur comprend les 142 chefs d'accusation retenus contre lui et s'il est capable de travailler avec ses avocats, indique USA Today. S'il est jugé, James Holmes, qui risque la peine de mort, aura ensuite la possibilité de plaider non coupable pour démence.