Immigration : l'Europe (aussi) construit des murs

A la frontière avec la Turquie, la Grèce a érigé une barrière anti-immigration.
A la frontière avec la Turquie, la Grèce a érigé une barrière anti-immigration. © REUTERS
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avec AFP
EN IMAGES - Il n'y a pas que les Etats-Unis qui construisent des murs : pour empêcher le passage des migrants clandestins, l'Espagne ou la Grèce le font aussi.

LES MURS. Des grillages et des barbelés pour empêcher des migrants d'entrer : l'image évoque la barrière de séparation entre les Etats-Unis et le Mexique. Mais l'Europe aussi a ses barrières, plus ou moins poreuses, comme dans les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla. Tour d'horizon de ces murs, barrières et grillages, construits ou en projet.

A Ceuta et Melilla. Les deux enclaves espagnoles au Maroc ont fait les gros titres des médias en 2005, quand une dizaine de migrants ont perdu la vie en tentant de traverser cette frontière vers l'Union européenne. L'Espagne a ensuite décidé de renforcer sa frontière, composée de trois grillages encerclant les deux villes.

La barrière à Melilla

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Depuis le début de l'année, la pression s'accentue sur Ceuta et Melilla. Mardi matin, quelque 500 migrants ont ainsi pénétré dans l'enclave de Melilla.

Le grillage à Melilla

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En réaction, le gouvernement a annoncé un nouveau renforcement des barrières pour tenter de décourager les clandestins. 

Le mur d'Evros, entre la Grèce et la Turquie. A l'est aussi, l'Europe se barricade : en 2012, le gouvernement grec a lancé la construction du mur d'Evros, à la frontière avec la Turquie, alors l'un des points de passage les plus prisés des migrants. 

La barrière entre la Grèce et la Turquie

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La barrière de fils barbelés court le long de ces 10.600 mètres qui séparent Nea Vyssa, en Grèce, d'Edirne, en Turquie. Montant de la facture : 3,2 millions d'euros, selon The Guardian

La barrière entre la Grèce et la Turquie

Bientôt en Bulgarie. A l'automne 2013, c'est la Bulgarie qui a, à son tour, annoncé un projet de barrière à la frontière avec la Turquie. Le but ? Faire face à l'afflux grandissant de réfugiés syriens.

Réfugiés syriens en Bulgarie

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Haute de trois mètres, cette clôture couvrira 30 des 259 kilomètres de frontière entre la Turquie et la Bulgarie, précise Le Monde. Le projet doit être terminé au printemps. Au total, la facture s'élève à 5 millions d'euros pour Sofia, qui ne bénéficie d'aucune aide de Bruxelles. 

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