Ikea dans le viseur des écolos

Ikea, le géant suédois du meuble en kit est mis en cause par des ONG en raison de l'exploitation de forêts primaires en Russie.
Ikea, le géant suédois du meuble en kit est mis en cause par des ONG en raison de l'exploitation de forêts primaires en Russie. © Reuters
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Frédéric Frangeul , modifié à
Le géant suédois des meubles bon marché est accusé d’exploiter des forêts vierges en Russie.

Ikea a beau se prévaloir d'avoir une approche durable dans son traitement du bois, cela n'empêche pas le géant suédois du meuble en kit d'être  la cible des associations écologistes. Dans un rapport récemment publié, une quarantaine d'ONG mettent en effet en cause Ikea en accusant une de ses filiales d'exploiter des forêts vierges en Russie.

560 hectares de forêts abattus chaque année

Ainsi, à en croire plusieurs enquêtes et rapports évoqués par la presse suisse, une filiale d'Ikea, baptisée Swedwood, semble assez peu regardante quant au respect des ressources naturelles.

En effet, Sedwood abattrait 560 hectares de forêts chaque année et exploiterait une partie des 10% de forêts primaires restant en Carélie, région située au nord-ouest de la Russie. Les forêts primaires sont des forêts vierges ou des forêts qui n'ont jamais été exploitées.

Autre élément à charge contre Ikea, sa filiale Swedwood aurait également abattu une grande quantité d'arbres centenaires près de la frontière finlandaise, selon l'ONG suédoise Protect the forest, cité par le journal suisse Le Matin.

"Ils devraient exploiter les forêts secondaires"

Pour sa défense, Ikea  affirme de son côté respecter les législations en vigueur. Le géant suédois, qui a adopté le slogan "We love wood", "nous aimons le bois", s’affiche sur ses publicités en ardant défenseur de cette ressource. "Pour nous, le bois, c'est bien plus que des arbres. Ce sont différentes manières d'exploiter la matière première", affirme-t-il notamment.

En Carélie, Ikea est même jugée "plus regardante que les entreprises locales", selon la responsable d’une ONG gouvernementale russe, citée par le journal Le Temps. Mais, tempère-t-elle, "ils devraient exploiter les forêts secondaires qui ne sont pas si précieuses, au lieu de s’attaquer aux forêts vierges".