Houston : quatre hommes âgés séquestrés dans un taudis

C'est derrière ce mur que quatre hommes âgés entre 50 et 80 ans étaient séquestrés.
C'est derrière ce mur que quatre hommes âgés entre 50 et 80 ans étaient séquestrés. © REUTERS
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avec AFP
Les quatre hommes devaient remettre leur chèque de retraite à leur "gardien".

Un homme a été interpellé vendredi après la découverte de quatre hommes âgés séquestrés depuis des années dans un taudis, ainsi que de trois femmes psychologiquement vulnérables à Houston, dans le sud des Etats-Unis, a indiqué la police. Un homme, qui ne vivait pas dans la maison, a été interpellé mais n'avait pas été inculpé vendredi en fin de journée.

"Ils dormaient à même le sol". Les hommes, âgés de 80, 74 ans, 65 ans et la cinquantaine, ont été attirés dans un ancien garage "par la promesse de bière et de cigarettes. Ils ne pouvaient pas sortir et devaient remettre leurs chèques de retraite" à leur gardien, a indiqué le porte-parole de la police, Kese Smith. Ils dormaient à même le sol recouvert de linoléum, et n'avaient pas accès à des toilettes, a-t-il ajouté, précisant que le seul mobilier était une chaise. Selon le sergent Steve Murdock interrogé par le Houston Chronicle, les hommes semblent être des invalides ou des SDF attirés dans ce que l'un d'entre eux a appelé le "donjon". "Ils étaient prisonniers dans cette maison", a-t-il ajouté.

Incertitudes sur le sort des trois femmes. Trois femmes ont également été découvertes sur les lieux. Elles y vivaient dans de meilleures conditions mais la police doit encore déterminer si elles étaient captives et comment elles sont arrivées là. Les services sociaux chargés de la protection des adultes interrogent ces femmes intellectuellement diminuées, pour déterminer comment elles sont arrivées dans la maison.

De six mois à… dix ans. Les hommes découverts par la police alertée par un coup de fil ont été retrouvés dans une "pièce transformée en prison", fermée à clé, a précisé la télévision locale KTRK. Trois d'entre eux, en état de malnutrition, ont été hospitalisés. L'un des hommes a indiqué à la télévision qu'il était là depuis six mois et ne voulait pas partir. Un deuxième a indiqué à la police être là depuis 10 ans, les deux autres depuis moins longtemps.