Hollande parle de "l’Afrique de demain"

François Hollande a prononcé un discours très applaudi à l'Assemblée sénégalaise.
François Hollande a prononcé un discours très applaudi à l'Assemblée sénégalaise. © REUTERS
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A Dakar, le chef de l’Etat a évoqué l’avenir du continent. Et enterré la Françafrique.

François Hollande était très attendu à Dakar. Devant l’Assemblée sénégalaise, le chef de l’Etat français a donné sa vision des relations entre la France et l’Afrique. "Sans ingérence, mais avec exigence", tel a été le credo développé par le président français pendant près d’une demi-heure. Finie donc la Françafrique. François Hollande a aussi promis l’appui de la France pour construire "l’Afrique de demain", et fait la promotion de la démocratie.

Pas d’avenir sans l’Afrique. Là même où, en 2007, Nicolas Sarkozy avait fâché une partie de ses hôtes en estimant que "l’homme africain n’était pas assez entré dans l’histoire", François Hollande a marqué une très nette différence. "Je ne suis pas venu en Afrique pour imposer un exemple, ni pour délivrer des leçons de morale. Je considère les Africains comme des partenaires et des amis", a affirmé le président français.

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"Si l’Afrique, berceau de l’Humanité, parvient à vivre et faire vivre pleinement la démocratie, si elle réussit à vaincre sa division, alors l’Afrique sera le contient où se jouera l’avenir même  de la planète", a poursuivi François Hollande, très applaudi par les députés sénégalais tout au long de son discours. "Ce continent a tous les atotus pour être demain le continent de la croissance, du développement et du progrès.

"Le partenariat franco-africain ne doit pas se limiter aux seuls Etats. il doit associer davantage les ONG, les collectivités locales, les entrepreneurs. Il faut en terminer avec les relations d'Etat à Etat qui ignore les sociétés et les populations", a encore affirmé François Hollande.

La question malienne. François Hollande a ciblé le Mali comme priorité. "C'est au Nord du Mali que nous sommes obligés d'agir. Les horreurs actuelles ne peuvent plus se poursuivre. Le Mali demande un soutien, nous devons lui apporter", a affirmé François Hollande, qui a évoqué la résolution en débat au Conseil de sécurité de l'ONU. "Les Nations-unies sont prêtes à apporter une base légale, et les Africains décideront eux-mêmes des actions à mettre en oeuvre dans ce cadre légal".

La Françafrique enterrée. "Le temps de la Françafrique est révolu", a martelé François Hollande. "Il y a la France, il y a l’Afrique, il y a le partenariat entre la France et l'Afrique, avec des relations fondées sur le respect, la clarté et la solidarité", a-t-il insisté. "Les émissaires, les intermédiaires, les officines trouvent désormais portes closes à la présidence de la République française", a assuré le chef de l’Etat.

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