Gu Kailai : un sosie condamné à sa place ?

A gauche, Gu Kailai en 2007. A droite, elle ou sa doublure à son procès il y a quelques jours.
A gauche, Gu Kailai en 2007. A droite, elle ou sa doublure à son procès il y a quelques jours. © REUTERS
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Alcyone Weamere, avec AFP
C'est la rumeur qui circule en Chine au point que le mot "sosie" a été censuré sur le Net chinois.

Condamnée à mort avec sursis mardi pour l'assassinant d'un Britannique, Gu Kailai était-elle bien dans le box des accusés ? Une folle rumeur circule en Chine depuis l'annonce du verdict et la diffusion d'images du procès : c'est une doublure de l'épouse du haut dirigeant communiste Bo Xilai qui aurait été jugée.

Tout est partie de la diffusion, par la télévision d'Etat, de quelques images de la quinquagénaire déclarant à ses juges qu'elle acceptait le verdict. Le visage bouffi, la silhouette alourdie… la Chinoise, par ailleurs écrivain à succès, y est apparue bien différente des photos passées.

Beaucoup d'internautes chinois relèvent que ces kilos en trop ne collent pas avec la longue détention de Gu Kailai.

Le mot "sosie" banni du Web chinois

Le mot "sosie" a, dès lors, commencé à se répandre comme une traînée de poudre sur le Web chinois. Pour tenter d'enrayer la rumeur, les autorités chinoises l'ont bloqué mercredi sur divers moteurs de recherche sur Internet.

Le paiement de doublures par de riches et puissants Chinois pour prendre leur place au tribunal ne serait pas exceptionnel, croit savoir le Dailymail. Gu Kailai pourrait donc avoir conclu un pacte avec le Parti communiste chinois.

Un accord avec le PC chinois ?

De très nombreux internautes sont convaincus qu'elle a bénéficié, d'une façon ou d'une autre, d'un traitement de faveur vu que son époux a été membre du Bureau politique central.

Le scandale Gu Kailai/Bo Xilai a fragilisé les autorités chinoises, et le procès de Gu Kailai - le plus retentissant organisé en Chine depuis 30 ans - était censé clore pour de bon l'épisode.