Gaza : le Hamas accepte une trêve humanitaire pour l'Aïd

Israël a mis fin à sa trêve, après avoir été bombardé par des roquettes du Hamas
Israël a mis fin à sa trêve, après avoir été bombardé par des roquettes du Hamas © Reuters
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L'ESSENTIEL - Benjamin Netanyahou accuse le Hamas de violer son propre cessez-le-feu. Malgré la trêve, des combattants islamistes revendiquent des tirs de roquettes vers Israël.

LES TROIS INFOS A RETENIR

- Israël reprend les combats après un cessez-le-feu de 24 heures

- Auparavant, le Hamas a repris les bombardements malgré la trêve

- Des roquettes palestiniennes sont tombées sur Israël

LES PRINCIPALES INFORMATIONS

"Ils violent leur propre cessez-le-feu". Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a accusé dimanche le Hamas de violer son propre cessez-le-feu, lors d'une interview sur la chaîne américaine CNN. "Ils violent leur propre cessez-le-feu. Dans ces circonstances, Israël fera tout ce qu'il doit faire pour défendre son peuple", a-t-il déclaré lors d'une interview en duplex. Selon l'armée israélienne, 11 roquettes ont été tirées de Gaza, dont une a été interceptée, depuis l'annonce de la trêve par le Hamas. Elles n'ont pas fait de victime. Des tirs revendiqués par des combattants du mouvement islamiste.

24 nouvelles heures de trêve. Le Hamas a annoncé dimanche avoir accepté une nouvelle trêve humanitaire de vingt-quatre heures dans la bande de Gaza à compter de 13h. "En réponse à une intervention de l'Onu et en prenant en compte la situation de notre peuple et les fêtes de l'Aïd (ndlr, qui marquent la fin du ramadan), les factions de la résistance ont accepté de soutenir une pause humanitaire de vingt-quatre heures à compter de ce dimanche à 14h", a déclaré à Reuters Sami Abou Zouhri, porte-parole du Hamas. Israël n'a fait aucun commentaire dans l'immédiat. Le mouvement islamiste de la bande de Gaza avait repris samedi les tirs après douze heures de répit. Dans un premier temps, un porte-parole du Hamas avait déclaré refuser la prolongation de la trêve humanitaire tant que les troupes israéliennes ne quittaient pas le territoire gazaoui. Cinq roquettes au moins sont tombées sur le territoire israélien dimanche matin, sans faire de blessés. Deux autres ont été interceptées par le dispositif de défense aérienne "Dôme de fer".

Une prolongation de cessez-le-feu rompu. L'armée israélienne a annoncé dimanche matin la fin de la trêve humanitaire et la reprise de ses opérations militaires sur le sol, dans les airs et sur la mer dans la bande de Gaza, en réplique aux "tirs incessants de roquettes par le Hamas". Plus tôt au cours du week-end, "le Cabinet (avait) approuvé la demande de l'ONU concernant une trêve humanitaire valable jusqu'à dimanche minuit", avait indiqué samedi soir une source gouvernementale israélienne, sous couvert d'anonymat. Un cessez-le-feu avait débuté samedi matin, au terme de plusieurs jours de négociations internationales. Samedi, les dirigeants internationaux se sont réunis à Paris, exhortant Tel Aviv de maintenir un calme resté temporaire.

Israel Tsahal Gaza

© Reuters

Premières victimes depuis deux jours. Trois Palestiniens ont été tués dans des tirs de chars, à Gaza dimanche. Dans la nuit de samedi à dimanche, un soldat israélien a été tué par un obus de mortier près de la bande de Gaza, a annoncé une porte-parole militaire. Deux autres soldats blessés cette semaine dans la bande de Gaza et à la frontière avec l'enclave sont morts samedi, a-t-on appris auprès de l'armée. Au total, 43 Israéliens ont perdu la vie depuis le début de l'opération militaire à Gaza.

Gaza compte ses morts. Le calme temporaire qui règne dans la bande de Gaza a permis aux habitants et au secours d'aller à la recherche des cadavres dans les décombres des bâtiments. Samedi, le bilan total de l'opération Bordure de protection a dépassé les 1.000 morts.

Ballet diplomatique à Paris. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon avait appelé samedi "les parties à prolonger la trêve humanitaire pendant 7 jours" avant d'ajouter "appeler les deux parties, à étendre à minima la pause humanitaire censée prendre fin à la journée". Cet appel a été repris depuis Paris par plusieurs ministres des Affaires étrangères, dont le secrétaire d'Etat américain John Kerry. L'armée continuera cependant "ses opérations contre les tunnels" a précisé la même source gouvernementale israélienne, ce qui implique une suspension des frappes aériennes, maritimes et terrestre mais le maintien des forces israéliennes sur place, comme ce fut le cas samedi.