Fukushima: menace sur les Américains

La vague a emporté des millions de tonnes de déchets vers la mer formant une décharge flottante.
La vague a emporté des millions de tonnes de déchets vers la mer formant une décharge flottante. © ROBIN DES BOIS
  • Copié
avec Jean-Philippe Balasse , modifié à
Une masse de débris japonais faisant deux fois la France se dirige vers les Etats-Unis.

Sept mois après le tremblement de terre et le tsunami qui ont ravagé le Japon, les Etats-Unis s'inquiètent d'une mer de débris qui menacent la côte ouest américaine.

Bateaux, maisons, voitures, électroménager, ce sont jusqu'à 20 millions de tonnes de déchets en bois, en plastique ou en métal qui sillonnent l'Océan Pacifique. Une véritable île de débris qui, d'après les scientifiques, recouvrirait une surface grande comme deux fois le Texas, soit deux fois la France.

Les experts s'interrogent aussi sur la dangerosité de ces débris, sur leur taux de pollution et de radioactivité.

Plus vite que prévu

Autre mauvaise nouvelle : les débris semblent avancer plus rapidement que prévu. D'après MSNBC, les détritus pourraient toucher d'abord les Etats-Unis en 2013 avant de repartir vers les îles principales d'Hawaï en 2014 et 2015.

Regardez les images de l'île de débris sur la chaîne de télévision américaine MSNBC :

Nikolai Maximenko, chercheur à l'Institut international de recherche sur le Pacifique d'Hawaï, interrogé par le Los Angeles Times, a une analyse différente de la propagation des déchets. Il prévoit que les premiers débris atteignent les rivages d'Hawaï dès 2013 avant de toucher les Etats-Unis en 2014.

Les premiers modèles mathématiques estimaient que les débris ne devaient pas atteindre les Etats-Unis avant deux ou trois ans. Mais en septembre dernier, un bateau russe passant à proximité, le STS Pallada, est tombé nez à nez avec cet océan de déchets.

L'île de débris avait plus de 300 miles (environ 480 kilomètres) d'avance par rapport aux modèles de prédiction.

Les chercheurs de l'Université d'Hawaï avaient à l'époque demandé à l'équipage du STS Pallada de leur rapporter ce qu'ils observaient. La provenance des débris ne faisait pas de doute puisque l'une des épaves de bateau qui dérivait était immatriculée à Fukushima.