Fukushima: "l’enjeu de la mer est occulté"

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DE RETOUR DE - Hervé Mariton, député UMP s’est rendu sur le site de la centrale nucléaire.

Hervé Mariton, député UMP de la Drôme et de retour d'une mission à Fukushima, a partagé, jeudi matin, son étonnement. L’élu, pro-nucléaire, qui prépare actuellement un rapport sur la transition énergétique, a rencontré les experts japonais du site de la centrale nucléaire, détruite par un tsunami en 2011. Aucun n’a évoqué les problèmes de contamination des eaux rejetées dans l’océan.

Une "situation d’urgence". Pourtant, la centrale de Fukushima est dans une "situation d’urgence", selon le Premier ministre Shinzo Abe. De l’eau hautement radioactive se déverse au large du Japon dans l’océan depuis la centrale accidentée. Le gouvernement japonais estime que chaque jour, ce sont environ 300 tonnes d'eau contaminée qui se déversent dans le Pacifique. Et assuré qu'"au lieu de faire confiance à Tepco [l'opérateur de la centrale], le gouvernement allait prendre des mesures".

 

 

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Mais sur place, pas un mot. "Mes interlocuteurs m’ont très peu parlé de la mer, mais plutôt du travail considérable réalisé pour traiter les terres", a expliqué Hervé Mariton, sur Europe 1. "Il y a un programme, apparemment mené avec efficacité qui devrait permettre qu’un certain nombre de régions évacuées soient de nouveau occupées par leurs habitants", a-t-il ajouté, soulignant que "l’enjeu de la mer a été assez occulté".

L’organisation Greenpeace assure, de son côté, que "les experts japonais ne maîtrisent rien, ils bricolent". Un point de vue pas vraiment partagé par l’élu, qui estime "que la situation ne justifie pas de catastrophisme aujourd’hui".