Facebook briseur de ménages ?

Les avocats peuvent utiliser les messages publiés sur Facebook pour garnir leurs dossiers.
Les avocats peuvent utiliser les messages publiés sur Facebook pour garnir leurs dossiers. © Maxppp
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Charles Carrasco , modifié à
Un tiers des procédures de divorces britanniques sont accélérées par l'utilisation du réseau social.

Un commentaire malencontreux sur une page d'un(e) ami(e), un mail trop incitatif d'un(e)  connaissance et voilà que votre réseau social se transforme en accélérateur de divorces. Selon Divorce Online, 33% des procédures de séparations au Royaume-Uni contiendraient le mot "Facebook".

Ce site britannique explique dans un billet de blog que près d'un tiers (33%) des procédures de divorces auraient pour origine le plus célèbre réseau social. Ce constat est tiré de l'étude de 5.000 dossiers. Un chiffre en augmentation de 13% en deux ans, la dernière étude remontant à décembre 2009.

Une guerre par mur interposé

Malgré cette augmentation, Divorce Online affirme que les raisons n'ont pas changé : "des messages inappropriés aux personnes de sexes opposés, un ex-conjoint qui poste des commentaires désagréables sur l'autre ou bien encore des messages d'amis qui décrivent le comportement inadapté de son ancien compagnon", explique le billet de blog.

Twitter n'apparaît, lui, que dans une vingtaine de procédures de divorces étudiées par Divorce Online. Le plus souvent pour des cas de critiques publiques de l'ancien conjoint.

Prudence sur les réseaux sociaux

Selon Mark Keenan, un porte-parole de Divorce Online, cette situation traduit la démocratisation des réseaux sociaux devenus "un outil primordial de communication devant le texte et l'e-mail". "Commenter la relation de son ex-partenaire via ses amis est devenu extrêmement commun", note-t-il.

Un conseil : faire attention à ses propos. Il ne faut pas que ce qui est écrit "sur leur mur soit visible par les tribunaux qui peuvent utiliser ces messages comme preuves dans des conflits financiers ou des gardes d'enfants", ajoute Mark Keenan.

Et les Britanniques ne sont pas les seuls à commenter leur relation sur la Toile. Une étude américaine a montré, l'an dernier, que près de 81% des avocats de l'American Academy of matrimonial lawyers utilisaient au moins une fois par an les réseaux sociaux pour étoffer leurs dossiers.