Encel : "l'armée égyptienne ne pouvait pas perdre la face"

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Au lendemain du massacre de plus de 500 Egyptiens au Caire, par les forces de police, Frédéric Encel, professeur de géopolitique, tente d'expliquer comment la situation a pu autant dégénérer. Pour le spécialiste du monde arabe "l'armée ne pouvait pas perdre la face", c'est pour cette raison qu'elle ne s'est pas arrêtée. "Le temps a joué en faveur des Frères musulmans", qui occupaient depuis déjà un mois deux places du Caire, a-t-il souligné, jeudi midi sur Europe 1. "L'armée ne pouvait donc pas laisser perdurer cette situation", a-t-il ajouté.

La question aujourd'hui est de savoir si l'armée va garder son crédit auprès des  révolutionnaires égyptiens, opposés aux frères musulmans. "Oui, répond le spécialiste, elle va garder du crédit auprès de ceux qui détestent les Frères musulmans et l'imposition d'une charia", a-t-il estimé. Du côté des Frères musulmans, "certains vont se poser en victimes de la démocratie", a ajouté Frédéric Encel.