Emeutes : l'accusé Twitter est disculpé

La police londonienne a reconnu avoir envisagé de "couper" les réseaux sociaux pendant les émeutes.
La police londonienne a reconnu avoir envisagé de "couper" les réseaux sociaux pendant les émeutes. © MaxPPP
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Le réseau social a moins été utilisé pour inciter aux émeutes que pour les commenter, révèle une étude.

Twitter, bouc émissaire des autorités britanniques après les émeutes londoniennes ? Une étude, révélée et décryptée par le Guardian, porte à le croire. Une première analyse des 2,5 millions de messages postés sur le site de micro-blogging durant les émeutes montre, en effet, que la teneur des tweets relevait principalement du commentaire, et pas de l'incitation à la violence.

Les autorités britanniques, David Cameron en tête, avaient pourtant rapidement accusé Twitter , tout comme Facebook et Blackberry Messenger, de servir de relais aux appels à la violence des émeutiers début août. De l'aveu même de la police londonienne, seul un conseil juridique a d'ailleurs dissuadé les forces de l'ordre de "couper" les réseaux sociaux pendant les émeutes.  

206.000 messages pour encourager... le nettoyage des rues

Pourtant, loin d'inciter au pillage, 8 % des messages postés sur Twitter (soit 206.000 tweets) auraient, au contraire, servi, selon l'étude, à coordonner le nettoyage des rues de Londres.

L' étude, qui doit encore être approfondie, va donner du grain à moudre à Twitter, Facebook et Blackberry. Jeudi, leurs représentants doivent rencontrer la ministre de l'Intérieur britannique au Canada. Les trois compagnies ont déjà mis en garde contre toute nouvelle forme de censure en ligne.

Le gouvernement Cameron planche en effet sur l'interdiction des réseaux sociaux lors d'éventuels troubles du même ordre.