Des dosimètres pour les enfants de Fukushima

Les enfants de la ville de Fukushima, âgés entre 4 et 15 ans, vont recevoir des dosimètres.
Les enfants de la ville de Fukushima, âgés entre 4 et 15 ans, vont recevoir des dosimètres. © REUTERS
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avec AFP
Ils seront 34.000 Japonais à recevoir ces appareils pour mesurer la radioactivité.

Trois mois après le séisme et le tsunami dévastateurs au Japon, la ville de Fukushima a annoncé vouloir équiper de dosimètres tous les enfants de la commune, sans exception. Ces appareils de mesure de la radioactivité seront distribués par la municipalité, en septembre prochain, à tous ceux qui sont âgés entre 4 et 15 ans. Les enfants conserveront ces instruments de mesure en permanence sur eux pendant trois mois.

Le niveau de radioactivité en dessous de la limite officielle

L’objectif est de rassurer les familles inquiètes de la radioactivité qui continue de s’échapper de la centrale nucléaire accidentée, qui porte le même nom que la ville et qui est située à une soixantaine de kilomètres de là.

La commune de Fukushima est à l'extérieur de la zone d'évacuation, grande de 20 kilomètres de rayon décrétée par les autorités autour de la centrale Fukushima Daiichi (N°1) construite au bord de l'océan Pacifique. Toutefois, a reconnu le responsable de la centrale, de nombreux habitants sont inquiets des risques de radiations.

Selon lui, le niveau de radioactivité dans la ville se situe en dessous de la limite officielle de risque sanitaire. Il se base pour cela sur des relevés réalisés à des endroits fixes. Et, assure-t-il, les dosimètres installés à Fukushima seront vérifiés chaque mois pour constater la quantité de radiations accumulées.

Niveau d'exposition relevé

Depuis le séisme et le tsunami du 11 mars qui ont gravement endommagé les réacteurs de la centrale, le Japon a relevé le niveau légal d'exposition pour la population de 1 à 20 millisieverts par an. Et ce, tous âges confondus. Il s’agit de la norme adoptée par beaucoup de pays pour les employés de l'industrie nucléaire.

Reste que le groupe écologiste et antinucléaire Greenpeace a appelé la semaine dernière le gouvernement nippon à ordonner l'évacuation des enfants et des femmes enceintes de la ville de Fukushima. Greenpeace affirme que les résidents reçoivent entre 10 et 20 millisieverts par an à travers l'atmosphère, sans compter les particules radioactives inhalées ou ingérées par la poussière, l'eau ou la nourriture.