Des Nigérianes dans la rue pour libérer 200 lycéennes

Des femmes se mobilisent pour la libération des lycéennes enlevées au Nigeria
Des femmes se mobilisent pour la libération des lycéennes enlevées au Nigeria © SIPA
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avec AFP , modifié à
"LIBÉREZ NOS FILLES" - Le collectif de femmes s'est mobilisé après l'enlèvement de 100 à 200 lycéennes dans le nord-est du pays mi-avril.

LA MOBILISATION. Une grande manifestation de femmes a eu lieu mercredi à Abuja, la capitale nigériane, pour dénoncer l'enlèvement de 100 à 200 jeunes filles dans le nord-est du pays. Depuis mi-avril, les islamistes de Boko Haram détiennent ces lycéennes, dont les familles n'ont aucune nouvelle depuis leur disparition.

Le collectif "Femmes pour la paix et la justice" s'indigne contre l'incapacité des autorités à retrouver la trace des jeunes filles, âgées de 12 à 17 ans. La marche d'Abuja a peu de chances d'être largement suivie, mais la mobilisation s'intensifie dans toutes les grandes villes du pays et sur Twitter. L'attaque a bouleversé l'opinion publique.

"Nous avons fait passer le mot sur les réseaux sociaux et nous espérons que les gens vont venir", a déclaré Hadiza Bala Usman, l'organisatrice de la marche."Mais même s'ils ne sont que dix à venir, ce seront dix personnes qui s'engagent à ce que ces filles ne soient pas traitées avec mépris", a-t-elle ajouté. "Le gouvernement doit comprendre qu'on ne permettra pas que le silence continue", a insisté l'organisatrice.

Mariées de force ? Selon les responsables de l'Etat de Borno, 129 jeunes filles ont été enlevées quand leur lycée a été attaqué par des hommes armés qui les ont emmenées à bord de camions; 52 d'entre elles ont ensuite retrouvé la liberté. Mais les habitants de Chibok, et notamment la directrice du lycée, affirment de leur côté que 230 filles ont été enlevées et que 187 d'entre elles sont toujours en captivité.

Les familles, qui ont perdu confiance dans l'opération de police, se sont cotisées pour acheter de l'essence et mener leurs propres recherches en voiture et en moto. A Chibok, les parents des victimes sont d'autant plus angoissés que selon des informations qui y circulent, les victimes pourraient avoir été emmenées au Cameroun et au Tchad frontaliers, pour y être mariées de force. Ces informations n'ont pu être confirmées auprès de sources sécuritaires pour le moment.

Depuis le début de l'insurrection menée par le groupe islamiste Boko Haram en 2009, des milliers de personnes sont mortes.

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