Découverte d'un nouveau boson au LHC

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Le plus grand accélérateur de particules du monde, célèbre pour sa quête du boson de Higgs, a permis de découvrir une autre particule subatomique dont l'existence était prédite par les théoriciens, ont annoncé des scientifiques britanniques dont les conclusions sont publiées jeudi.

Un autre boson

En faisant s'entrechoquer à de grandes vitesses des protons au sein du Grand Collisionneur de Hadrons (LHC) de l'Organisation européenne de la recherche nucléaire (Cern), les scientifiques ont découvert le boson appelé "chi b(3P)", dont une version plus légère était connue depuis un quart de siècle.

"Alors que les gens s'intéressent au boson de Higgs, qui, croyons-nous, donne sa masse aux particules et pourrait avoir commencé à révéler sa présence, beaucoup de la masse des objets de tous les jours a pour origine l'interaction forte que nous étudions en utilisant le chi b", relève dans un communiqué le Pr Roger Jones (Université de Lancaster, Royaume-Uni) qui participe à l'expérience ATLAS du LHC.

"Chi b (3P)"

Le boson "chi b (3P) dont la découverte est présentée sur le site scientifique de prépublication arXiv, serait composé d'une particule et d'une antiparticule assez lourdes : le quark beauté et l'antiquark correspondant.Six types de quarks (up, down, charm, top, étrange, beauté) font partie des briques élémentaires de la matière, tout comme l'électron et ses grands frères (muon et tau) et trois formes de neutrinos. Ces douze particules de matière (auxquelles il faut ajouter autant de particules d'antimatière : antiquarks, etc.) interagissent entre elles, par l'intermédiaire de messagers, les bosons.

Parmi les bosons figurent le photon, qui explique le rayonnement électromagnétique, et les gluons, responsables de la cohésion des noyaux atomiques.Le boson de Higgs, traqué par les chercheurs du Cern, est considéré comme le chaînon manquant de la théorie de la structure fondamentale de la matière élaborée par les scientifiques depuis près de quarante ans.