DSK : des détectives sur les traces de l’accusatrice

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avec Sébastien Guyot , modifié à
Des privés engagés par les défenseurs de DSK vont éplucher la vie de la victime supposée.

La vie de la victime présumée de Dominique Strauss-Kahn n’aura bientôt plus de mystère pour les défenseurs de l’ex-patron du FMI. Les avocats de l’ancien ministre de l’Economie ont en effet selon le New York Times sollicité Guidepost solutions, l’une des agences de détectives privés les plus performantes pour mener une contre-enquête visant, à terme, à disculper celui qui est accusé notamment d’agression sexuelle et de tentative de viol.

L’agence n’a pas été choisie par hasard. Le numéro 2 de Guidepost Solutions est un ancien de Kroll, la plus grande agence de détectives au monde. Et le fondateur, Bart Schwartz, a travaillé à la division criminelle du bureau du procureur général de New York. La société est située au 17e étage d’un immeuble située sur la très chic Madison Avenue, en plein cœur de Manhattan. Elle a également des bureaux à Washington, Dallas, Los Angeles ou encore Chicago.

" En Amérique, ils fouillent tout"

Et les moyens mis à sa disposition pour notamment fouiller le passé de la femme de chambre du Sofitel, âgée de 32 ans, s’annoncent sans limite. " C’est le système américain, c’est-à-dire qu’ils feront une contre-enquête, qui va de A jusqu’à Z, à l’instar de celle qui a été faite par le procureur. En Amérique, ils fouillent tout ", assure Eric Vanlerberghe, détective privé en France. "Ils vont même jusque dans la vie privée de la victime - si victime il y a. Le magistrat qui est en charge de l’affaire va peut-être leur donner une autorisation pour travailler. S’ils interrogent des personnes, ces personnes seront alors obligées de répondre. Par contre, si l’autorisation n’est pas donnée par le magistrat, il leur est possible de ne pas répondre."

Toute la vie de la femme de chambrer sera en tous cas épluchée jusque dans les moindres détails. Les détectives vont agir partout où ils le peuvent : à New York, bien sûr, mais aussi à Washington et Paris, et même jusqu’en en Guinée, le pays d’origine de la victime présumée.

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