Côte d'Ivoire : la menace de Gbagbo

Le régime de Laurent Gbagbo évoque la possibilité d'une "guerre civile".
Le régime de Laurent Gbagbo évoque la possibilité d'une "guerre civile". © CAPTURE D'ECRAN
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avec AFP , modifié à
Le porte-parole de son gouvernement a mis en garde la Cedeao contre un risque de "guerre civile"

La Côte d'Ivoire a déjà deux présidents. Mardi, trois présidents africains - béninois, sierra-léonais et cap-verdien - se rendront à Abidjan pour demander, au nom de l'organisation régionale de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), au président Laurent Gbagbo de quitter le pouvoir. Une initiative qui ne plaît pas du tout à Laurent Gbagbo qui, à travers le porte-parole de son gouvernement, Ahoua Don Mello, a parlé d'un "complot du bloc occidental dirigé par la France".

Selon lui, une opération militaire de ses voisins africains pour déloger Laurent Gbagbo aurait des conséquences économiques et humaines graves. En excitant le patriotisme, elle pourrait mener à "la guerre civile".

"Trouver une sortie par le dialogue"

Les trois présidents africains missionnés par la Cedeao souhaitent une sortie de crise par le dialogue. "La détermination de ces hommes d’Etat pour trouver une sortie par le dialogue à la crise est sans équivoque. Ils iront parler au président Gbagbo pour lui faire comprendre et essayer d’obtenir de lui de partir sans attendre du pouvoir comme le dit la Cédéao", a déclaré Jean Marie Ehouzou, le ministre béninois des Affaires étrangères.

Vendredi la Cédéao avait brandit la menace d'un recours à la "force légitime" pour forcer Laurent Gbagbo à céder le pouvoir. Un complot "inacceptable" du "bloc occidental dirigé par la France", selon le gouvernement de Laurent Gbagbo.

14.000 Ivoiriens réfugiés au Liberia

Selon le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), 14.000 Ivoiriens ont déjà quitté leur pays depuis le début de la crise et se sont réfugié au Liberia. Le HCR ajoute que selon certaines sources, des membres des Forces Nouvelles (FN), qui soutiennent le président élu Alassane Ouatara, empêchent des réfugiés de traverser librement vers le Liberia.