Condamné à mort, il demande en vain à connaître ce qu'il y aura dans l'injection

Le 29 avril dernier, l'exécution d'un condamné à mort dans l'Oklahoma avait mal tourné.
Le 29 avril dernier, l'exécution d'un condamné à mort dans l'Oklahoma avait mal tourné. © REUTERS
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avec AFP , modifié à
PEINE DE MORT - Une juge fédérale du Missouri a refusé la requête de Russell Bucklew qui doit être exécuté mercredi.

Les Etats-Unis vont-ils connaître un nouveau fiasco de la peine de mort ? Dans l'Etat du Missouri, Rusell Bucklew, condamné à mort pour le meurtre de son rival et le viol de son ancienne campagne, doit être exécuté mercredi. Lundi, une juge fédérale de cet Etat du Midwest a refusé de reporter cette exécution, la première aux Etats-Unis après celle de Clayton Lockett, dont la mise à mort avait tourné au supplice dans l'Oklahoma, le 29 avril.

Une agonie de 43 minutes. Le 29 avril dernier, l'agonie de Clayton Lockett, exécuté par injection de produits dont l'origine demeure secrète, avait duré 43 minutes. Russell Bucklew, lui, souffre de tumeurs vasculaires et de troubles circulatoires qui lui feront, affirme-t-il, endurer les mêmes souffrances.

Il veut faire filmer l'injection. L'homme a donc demandé le report de son exécution, ainsi que le droit de faire filmer l'injection létale, pour "préserver une preuve cruciale" de ses souffrances, en violation du 8e amendement, qui interdit les "châtiments cruels et inhabituels". Mais ces requêtes ont été rejetées en bloc. La juge estime aussi que le prisonnier n'a pas le droit d'obtenir des informations sur le produit qui sera utilisé pour l'exécution.

Cinq médias ont porté plainte. Ses avocats ont fait appel. Cinq médias américains, dont le Kansas City Star, ont de leur côté porté plainte pour obtenir des informations sur le barbiturique utilisé dans le Missouri. Le dernier espoir de Russel Bucklew réside désormais dans une éventuelle suspension de son exécution en appel, ou, en dernier ressort, par la Cour suprême des Etats-Unis.

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