Comment va vivre DSK ?

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L’ex-patron du FMI doit quitter la prison de Rikers Island. Mais pour une liberté très surveillée.

La liberté que Dominique Strauss-Kahn va recouvrer, en sortant de la prison de Rikers Island, sera toute relative. Pour convaincre le juge de libérer en son sens, l’ex-directeur général du FMI, accusé d’agression sexuelle et de tentative de viol par une employée du Sofitel de New York, ses défenseurs ont en effet dû sortir l’artillerie lourde en termes de garanties. Car comme sa consoeur Melissa Jackson lundi, le juge Michael Obus n’a pas caché ses craintes de voir l’accusé fuir le pays. Il a donc, sur la base des propositions des avocats de la défense, imposé des conditions pour le moins drastiques et qui sont surveillées de très près.

Interdiction de quitter son logement

D’abord, pour pouvoir sortir de prison, Dominique Strauss-Kahn a dû verser une caution d’un million de dollars, en cash, mais aussi déposer une garantie de 5 millions de dollars, probablement gagés sur la maison que possède son épouse Anne Sinclair à Washington. Il devra, aussi, confier tous ses documents de voyage à la justice américaine. Son passeport lui avait déjà été confisqué.

Une fois libéré, DSK sera placé en résidence surveillée, dans un appartement loué par Anne Sinclair, dont on sait seulement qu’il est situé dans le quartier de Manhattan. Mais il ne devrait pas loger au Bristol Plaza, selon les informations révélées vendredi par le New York Post. Le tabloïd affirme que l'hôtel dans lequel Anne Sinclair souhaitait installer son mari jusqu'au procès refuse de lui louer un appartement. Une responsable de l'immeuble a simplement indiqué de pas avoir de "locataires à ces noms".

L’ancien ministre socialiste aura interdiction de quitter son logement. Il pourra certes recevoir de la visite, mais pas plus de quatre personnes en même temps. Pour l’heure, on ne sait pas si son épouse, voire sa fille, auront l’autorisation d’habiter avec lui.

L'appartement devrait lui coûter 10.000 dollars par mois soit un peu plus de 7.000 euros, selon les informations de l'Expansion.

200.000 dollars par mois à la charge de DSK

Par ailleurs, l’ancien directeur général du FMI sera contraint de porter, 24 heures sur 24, un bracelet électronique. Un système de vidéosurveillance sera également installé, et un garde armé sera présent en permanence à ses côtés. Toutes ces prestations seront fournies par Stroz Friedberg, une société privée proposée par la défense. Ces mesures devraient coûter, selon le procureur John McConnell, quelque 200.000 dollars (140.000 euros) par mois. A la charge, entièrement, de l’accusé.

Dominique Strauss-Kahn devra en outre se montrer particulièrement prudent. "Au moindre souci, vous retournez en prison", a en effet prévenu le juge Obus avant d’accepter de le libérer. A partir de vendredi, DSK ne devrait donc pas sortir de sa résidence surveillée avant le 6 juin. Il se rendra alors au tribunal pour une nouvelle audience, au cours de laquelle il indiquera s’il plaide coupable ou, plus probablement, non-coupable.

En ce qui concerne les honoraires des avocats, ils pourraient avoisiner les 1.000 dollars de l’heure soit 706 euros de l’heure, précise également l'Expansion.

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