Clotilde Reiss, brillante universitaire passionnée par l’Iran

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Clotilde Reiss, assignée à résidence à l'ambassade de France à Téhéran, est passionnée par l’Iran depuis l'adolescence.

Rien ne prédestinaitClotide Reiss, jeune femme sérieuse et prudente de 24 ans, dont la photo, foulard sur la tête lors de son procès à Téhéran, a fait le tour du monde, à devenir un enjeu diplomatique entre la France et l'Iran.

Passionnée d'art

A contrario des accusations d'espionnage, son père, Rémi Reiss, affirme qu'elle n'a "pas du tout un tempérament politique revendicatif". "Sa motivation, c'est l'art, c'est la culture, c'est la connaissance de l'Iran, elle s'intéresse à la civilisation", assure Rémi Reiss.

Son premier contact avec cette culture remonte à son plus jeune âge, par sa nourrice iranienne. Plus tard, elle "a eu un déclic et s'y est intéressée naturellement comme d'autres se passionnent pour les USA ou la Chine", raconte le père de Clotilde. A partir du lycée, elle prend des cours de persan et son mémoire de fin d'études à l'Institut d'études politiques de Lille est consacré au système éducatif iranien et aux manuels scolaires depuis la Révolution islamique.

Un premier voyage en Iran en 2008

Clotilde Reiss fait un premier voyage en Iran à sa majorité et un second de mars à juin 2008, à l'Institut français de recherche en Iran (Ifri). Elle y retourne en février 2009 comme lectrice de français à l'université d'Ispahan. Le poste de lecteur, peu utilisé dans les universités françaises, correspond approximativement au titre de maître de conférences. Elle est engagée pour "un an" mais, victime de "tracasseries administratives dès le début", selon son père, elle "envisage d'écourter son séjour".

Alors qu'elle doit se rendre au Liban et en Turquie avant de retourner en France, elle est arrêtée le 1er juillet à l'aéroport. Téhéran reproche alors à la jeune femme d'avoir pris des photos avec son téléphone portable de manifestations à Ispahan.

Elle est rentrée en France dimanche dernier.