Chili : incendie meurtrier à Valparaiso

Un pompier devant les flammes qui ravagent Valparaiso
Un pompier devant les flammes qui ravagent Valparaiso © REUTERS/Eliseo Fernandez
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avec agences , modifié à
AU FEU - 12 personnes sont mortes et 2.000 maisons ont déjà été détruites par les flammes qui ravagent toujours la ville du Chili.

Incendie. Deuxième nuit d'angoisse à Valparaiso, au Chili. Un gigantesque feu de forêt alimenté par la chaleur et des vents violents a débordé ces dernières heures sur plusieurs quartiers du port chilien, faisant au moins douze morts et détruisant 2.000 habitations. 10.000 habitants environ ont dû être évacués, précisent les secours.

La situation semble cependant s'améliorer, par rapport à la veille, comme l'a indiqué le ministre de l'Intérieur qui a jugé "la situation moins compliquée" que la nuit précédente.

Épaisse fumée. L'incendie, dont les causes exactes n'ont pas encore été établies, a provoqué la suspension des fournitures d'eau potable et des coupures d'électricité dans de nombreux quartiers de cette ville de 270.000 habitants, recouverte par une épaisse colonne de fumée qui se rapprochait de la baie où se trouve le port de Valparaiso. Il a éclaté dans la soirée à la Polvora, à la périphérie de Valparaiso, ravageant 15 hectares d'eucalyptus, de pâturages et de buissons, selon l'Office national des situations d'urgence (Onemi). En raison de la chaleur qui règne actuellement dans la région et des vents forts, le feu s'est ensuite propagé sur plus de 40 collines surplombant la ville.

Une prison évacuée. Les habitants des zones menacées se sont rués près de la mer, pour fuir les nuages de fumée de plus en plus étouffants. Les autorités ont installé dix centres d'accueil pour les milliers de sinistrés. Par précaution, plus de 200 détenues ont été évacuées de la prison pour femmes de Valparaiso, située dans la localité de Quillota, a déclaré Tulio Arce, directeur régional des services pénitentiaires.

Etat d'urgence. La présidente chilienne Michelle Bachelet a annoncé qu'elle se rendrait dans la journée à Valparaiso. Elle avait rapidement déclenché le plan catastrophe, permettant aux forces armées de sécuriser la zone et de participer aux opérations d'évacuation de la population. "C'est la pire catastrophe que j'ai vue à Valparaiso", a déclaré le commandant de la région Ricardo Bravo à la presse locale. "Nous avons peur que le feu se propage jusqu'au centre de la ville", qui est classée au patrimoine mondiale de l'Unesco.