Ce qui attend maintenant la Libye

© REUTERS
  • Copié
avec agences , modifié à
Kadhafi mort, le pays ouvre un nouveau chapitre : l’Otan va partir et la transition s’accélérer.

Après 42 années sous la férule de Mouammar Kadhafi, la Libye entre dans une nouvelle ère depuis l’annonce du décès du colonel jeudi. "A l'évidence, ce jour marque une transition historique pour la Libye", s’est réjoui le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.

Et l’ONU d’ajouter : "le chemin à parcourir pour la Libye et son peuple va être difficile et rempli de défis". Europe1.fr passe en revue les prochaines étapes de la révolution libyenne.

La libération du pays proclamée vendredi

Première étape de la transition, la Libye devrait être déclarée officiellement libérée vendredi. La direction du Conseil national de transition "va proclamer aujourd'hui ou au plus tard vendredi la libération du pays et donner des détails sur l'assassinat de Kadhafi", a annoncé jeudi le chef de l'exécutif du (CNT), Mahmoud Jibril.

L’Otan va mettre fin à son intervention

Kadhafi mort, l’Otan devrait rapidement mettre fin à son intervention, justifiée par la protection des populations civiles réprimées. L’arrêt de l’opération "Protecteur unifié" doit être décidé dans les prochains jours, en concertation avec le CNT et l’ONU. "A partir du moment où le CNT proclame la libération du territoire libyen, l'opération de l'Otan est évidemment terminée", a confirmé le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé.

Mais l’Alliance veut néanmoins "terminer le travail" : "le risque est que nous partions et que, le lendemain, il y ait un massacre, ce qui serait un échec pour nous", avait prévenu son secrétaire général, Anders Fogh Rasmussen.

L’expertise du FMI  et de la Banque mondiale

Le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale ont promis d’apporter leur aide et vont envoyer "dans les semaines qui viennent" des équipes en Libye. Ses équipes rencontreront la direction du CNT pour "une évaluation des besoins" en matière de financement public et pour apporter une expertise macroéconomique.

"Les nouvelles autorités devront remettre rapidement en marche la production de pétrole afin de dégager des recettes, stabiliser la monnaie, rétablir le système de paiements, mettre en place une saine gestion des finances publiques", avait conseillé le FMI mi-septembre.