Cassez : "Sarkozy m'a donné espoir"

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et Nicolas Poincaré , modifié à
INTERVIEW - La Française, libérée mercredi au Mexique, a accordé quelques minutes à Europe 1.

Ses premiers mots. Florence Cassez, invitée d'Europe 1 Soir au lendemain de sa libération au Mexique, est revenue sur la relation qu'elle a nouée avec Nicolas Sarkozy pendant ses années de détention. "Il est très content pour moi, il m'a dit qu'on allait se voir bientôt", a-t-elle expliqué, soulignant qu'elle l'avait eu au téléphone jeudi après-midi. La Française se souvient de l'aide apportée par l'ancien président de la République.

"Il m'a sauvée au niveau humain", juge-t-elle :

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"J'ai vécu le premier moment où je l'ai eu au téléphone comme un rêve. C'était en 2009, il venait de prendre le dossier en main. J'étais au plus mal, il a su me donner ce soutien, cette chaleur et cet espoir d'y croire", a encore dit Florence Cassez. La veille du jugement, mardi, elle s'était brièvement entretenue avec l'ancien président de la République au téléphone.

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Elle était prête à rester en prison. Florence Cassez s'était préparée à une décision négative de la Cour suprême du Mexique. "Au fil des années, je m'étais habituée à la défaite", a-t-elle expliqué, faisant référence en particulier à sa première condamnation, la "pire". "Mes valises étaient faites, on y croyait tous et il n'y avait aucune logique pour que je ne sorte pas". Florence Cassez assure avoir tiré de ce premier obstacle la force de se battre. Elle dit avoir ressenti un déclic, une "libération". "Mon premier avocat mexicain m'avait déconseillé de parler. A partir de l'annonce de ma condamnation, je me suis vraiment battue. J'ai pris les rênes, je me suis défendue et j'ai crié mon innocence sans que personne ne me fasse taire".

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Elle refuse de juger son ex-compagnon. Si Florence Cassez est aujourd'hui innocentée et libre, son ex-petit ami, arrêté avec elle le 9 décembre 2005, est loin d'être tiré d'affaire. Suspecté d'être le chef d'un gang de kidnappeurs, Israel Vallarta est à ce jour toujours en prison. "Il n'a pas encore été jugé", confirme Florence Cassez. Le pense-t-elle coupable ? "J'ai envie de croire qu'il est innocent, et je ne suis pas juge. On m'a trop jugée, moi, durant sept ans, et ça fait trop mal", a ajouté Florence Cassez.

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