Avec la crise, un hiver sans chauffage à Athènes

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Charles Carrasco avec AFP
CURE DE RIGUEUR - Près de la moitié des immeubles de la capitale s'en passent en raison du prix.

L'INFO. C'est l'une des conséquences tangibles de la cure d'austérité. Près de la moitié (44%) des immeubles d'Athènes équipés de chaudière centrale au mazout se passent de chauffage cet hiver en raison du prix de ce combustible et des baisses de pouvoir d'achat, a indiqué mercredi la société de distribution de gaz EPA. Ce pourcentage est en hausse par rapport à l'année dernière où il était de 33%, selon le directeur de l'EPA en Attique, la région d'Athènes, Christos Balaskas, cité par l'agence de presse Ana (semi-officielle).

A Athènes et sa banlieue, qui regroupent environ un tiers des onze millions de Grecs, les immeubles anciens sont souvent équipés de chauffage central au mazout et depuis le début de la crise de la dette qui a fait plonger le niveau de vie de la population, les copropriétaires sont toujours plus nombreux à renoncer à cette dépense. L'hiver 2013-2014 est également particulièrement doux à Athènes avec des températures régulièrement supérieures à 15°.

Le bond du chauffage à bois. L'alignement en 2012 de la taxation du fioul domestique sur celle de l'essence, dans le cadre de la cure de rigueur administrée au pays surendetté, a encore davantage grévé les dépenses de chauffage. En revanche le bond enregistré par le chauffage au bois a fait augmenter la pollution atmosphérique devenue, lors des soirées les plus fraîches, respirable et visible sous la forme d'une brume flottant sur les principales villes du pays.

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