Au Japon, deux vagues géantes ont fusionné

Des images de la Nasa ont permis de comprendre comment s'est formé le tsunami qui a ravagé le Japon en mars.
Des images de la Nasa ont permis de comprendre comment s'est formé le tsunami qui a ravagé le Japon en mars. © REUTERS
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Des images de la Nasa ont permis de comprendre comment s'est formé le tsunami.

Les scientifiques pensaient bien que le phénomène pouvait exister mais jusqu'à présent ils n'avaient pas réussi à l'observer. Mais trois satellites qui pointaient "par hasard" vers le Japon le 11 mars dernier leur ont permis d'en être certains : le tsunami qui a frappé le pays du soleil levant était formé de deux vagues géantes qui ont fusionné. Un décuplement de forces en mer qui a entraîné des dégâts considérables sur terre.

"Comme chercher un fantôme"

"Il y avait une chance sur 10 millions que l'on puisse observer cette double vague avec des satellites. C'était comme chercher un fantôme", a expliqué Tony Song, un chercheur de la Nasa. Mais ce jour-là, deux satellites américains et un européen balaient la zone. Ils sont équipés d'altimètres, capables de calculer les changements de niveau de la mer avec une précision de quelques centimètres.

Ces radars détectent ainsi deux vagues différentes qui vont ensuite fusionner au large pour former une vague géante. Elle est tellement puissante qu'elle va parcourir des centaines de kilomètres sans perdre de puissance. Les chercheurs estiment que ce sont en fait les crêtes et les chaînes montagneuses sous-marines qui ont rapproché les deux vagues.

Regardez cette modélisation de la Nasa :

Des précédents ?

L'hypothèse de l'existence d'un tel phénomène avait été formulée depuis longtemps. Les chercheurs pensent notamment que le tsunami chilien qui avait causé 200 morts au Japon et à Hawaii en 1960 était en fait une double vague. Mais ils n'avaient jamais pu l'observer.

Les scientifiques espèrent désormais pouvoir se baser sur ces observations pour comprendre la façon dont les tsunamis évoluent en mer. Ces avancées pourraient notamment permettre d'affiner encore les prévisions de tsunami après les tremblements de terre sous-marins.