Attentat de Marrakech : condamnation à mort

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avec AFP et Reuters , modifié à
Le tribunal antiterroriste de Salé a rendu son verdict vendredi.

Le procès de l'attentat de Marrakech s'est achevé vendredi sur un verdict très lourd. Le principal accusé dans cet attentat à la bombe, qui a fait 17 morts en avril dernier, a été condamné à la peine capitale et son complice à la prison à perpétuité, a annoncé vendredi le tribunal anti-terroriste de Salé, près de Rabat.

Le procureur du roi avait réclamé la peine capitale contre le principal suspect Adil Al-Atmani et l'un de ses complices Hakim al Dah. Quatre des sept autres accusés ont été condamné à quatre ans de prison et trois à deux ans.

"Je suis innocent"

Dès l'énoncé du verdict concernant l'auteur présumé de l'attentat, le Marocain Adil Al-Atmani, la soeur de ce dernier s'est mise crier et à protester dans la salle d'audience empêchant le juge de poursuivre ses jugements, avant de perdre connaissance.

Plus tôt dans la journée, les neuf accusés ont nié en bloc les charges à leur encontre et clamé leur innocence. A tour de rôle, les suspects ont pris la parole devant la cour pour dire qu'ils n'avaient aucun lien avec le Jihad et avec le terrorisme, réitérant l'assurance de leur innocence. "Je n'ai aucun lien avec cet attentat. Je suis innocent", a lancé Adil Al-Atmani qui était le premier à prendre la parole dans la salle d'audience en présence des familles des victimes françaises et des proches des accusés.

Al-Atmani avait pourtant reconnu les faits devant un juge d'instruction, quelques jours après l'attentat, avant de se rétracter quelques mois plus tard en proclamant son "innocence". La cour s'est ensuite retirée pour délibérer.

"Droit à la vie"

L'attentat à la bombe dans un café du centre de Marrakech le 28 avril, accompli à l'aide d'un engin explosif actionné à distance, a fait 17 morts, dont huit Français et trois Suisses. L'explosion a porté un préjudice énorme au tourisme dans le royaume.

Toujours inscrite dans le code pénal, mais en voie d'être formellement supprimée, la peine de mort n'est plus appliquée au Maroc depuis 1992. La nouvelle constitution votée en juillet prévoit pour la première fois explicitement le "droit à la vie".