Abbas-Netanyahou, le bras de fer

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PR avec agences , modifié à
Le président palestinien et le Premier ministre israélien s’opposent sur le gel de la colonisation.

Les négociations pour la création d’un Etat palestinien, au point mort depuis un an, ont peu de chances d’aboutir, et même d’être relancées. En cause, l’opposition diamétrale entre les dirigeants israélien et palestinien, sur la question de la colonisation.

"Il y a aussi un Printemps palestinien"

Accueilli en héros sur le territoire palestinien après sa démarche à l’ONU, Mahmoud Abbas en a profité pour répéter qu’il ne négocierait pas avec Israël sans un gel "complet" préalable de la colonisation. Le chef de l’Autorité palestinienne s’est exprimé dimanche à Ramallah, acclamé par le peuple suite à sa demande historique d'adhésion d'un Etat de Palestine à l'ONU.

"On dit qu'il y a un Printemps arabe. Mais il y a aussi un Printemps palestinien, ici même, un printemps du peuple et une résistance pacifique jusqu'à ce que notre but soit atteint", a scandé Mahmoud Abbas, au top de sa popularité, devant une véritable marée humaine.

Israël veut "remercier" les Etats-Unis

Le Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, UE, ONU et Russie) a proposé vendredi aux Israéliens et aux Palestiniens de reprendre des pourparlers de paix avec l'objectif d'aboutir à un accord final fin 2012. mais sans mentionner explicitement de gel des colonies en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Et sans faire clairement référence aux frontières de 1967, un autre préalable aux négociations exigé par Mahmoud Abbas.

Côté israélien, le Premier ministre Benjamin Netanyahou se dit disposé à accepter le plan du Quartette afin, comme l'a expliqué le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, de "remercier" les Etats-Unis pour leur soutien aux Nations unies contre la revendication palestinienne.

Interrogé dimanche aux Etats-Unis par la chaîne de télévision NBC, Benjamin Netanyahou a de nouveau appelé les Palestiniens à reprendre les discussions "sans conditions préalables". La voie de la création d’un Etat palestinien semble être sans issue.