A Gao, la liste des interdits

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avec Xavier Yvon, envoyé spécial à Gao. , modifié à
Dans cette ville du Mali, les islamistes avaient affiché, dans la rue, la liste des choses interdites.

Avant l'arrivée des forces franco-maliennes dans la ville de Gao, au nord du Mali, les islamistes dictaient leur loi. Ils imposaient une vie quotidienne régie par les interdits comme en témoigne cette liste, placardée sur la porte d'un restaurant de la ville et qu'a photographiée l'envoyé spécial d'Europe 1 au Mali.

Après la joie, la crainte

Les combats entrent soldats français et maliens d'un côté et islamistes de l'autre a fait vingt-cinq victimes chez ces derniers, en fin de semaine dernière. Le week-end dernier, Gao célébrait cette nouvelle vie, libre, débarrassée des islamistes et de leurs règles.

Mais passée l'euphorie, il reste maintenant la crainte des habitants de Gao. d'abord celle des munitions et des stocks d'armes laissés dans les demeures cossues de la ville par les islamistes, rapporte l'envoyé spécial d'Europe 1. Ce sont les militaires maliens qui se chargent de les évacuer.

Mais les inquiétudes des habitants de Gao concernent justement ces militaires qu'ils jugent "incompétents" et parfois même "dangereux". "Nous saluons la présence des autres militaires", confie un médecin du seul hôpital de la ville, au micro d'Europe 1. "La présence des soldats français et d'autres nations est salutaire", poursuit-il.

D'autres villes sur la voie de la liberté

Mardi, des troupes maliennes et nigériennes ont poursuivi leur chemin et sont entrées dans la localité d'Ansongo, à 80 km au sud de Gao. Parti mardi matin de la frontière nigérienne, un convoi de plus d'une centaine de blindés, pick-up et 4x4 surmontés de mitrailleuses est entré à Ansongo en début d'après-midi.

Des centaines d'habitants, dont beaucoup de femmes et d'enfants, acclamaient les militaires : "laissez-moi voir ces libérateurs de très près!", criait une femme.