Taxe foncière : 21 % de hausse en 5 ans

Entre 2006 et 2011, la taxe foncière a augmenté de 20,94 % en moyenne.
Entre 2006 et 2011, la taxe foncière a augmenté de 20,94 % en moyenne. © PHOTOPQR/LE PARISIEN/FREDERIC DUGIT
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Europe1.fr, avec AFP , modifié à
Les propriétaires, qui se disent étouffés par la hausse, demandent un blocage de cette taxe.

L’Union nationale de la propriété immobilière, qui défend les propriétaires (UNPI) s’alarme de la progression de la taxe foncière. Selon une étude rendue publique mercredi matin, cette taxe, acquittée par les propriétaires de logement, a connu en cinq ans une hausse forte. "Sur l’ensemble de la France, elle a augmenté en moyenne de 20,94 % entre 2006 et 2011, alors que l’inflation progressait seulement de 8,2 %", s’alarme Jean Perrin, le président de l’UNPI.

Jean Perrin, président de l'UNPI 930*620

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Cette moyenne cache des disparités importantes d’une ville à l’autre : la palme de la plus forte hausse revient ainsi à Verdèse et Aghione, deux communes corses où la taxe foncière a crû respectivement de 129,43 % et 116,15 % en cinq ans ! Et même dans les communes les plus raisonnable, l’augmentation s’est révélée plus rapide que l’inflation : Fort-de-France, avec une 8,48 % de hausse, et Aix-en-Provence (+10,44 %), les deux communes les plus modérées, se situent au-dessus des 8,2 % de hausse des prix.

"Certains ne pourront pas rester dans leur logement"

Un état de fait qui pourrait, à en croire l’UNPI, pousser certains propriétaires, devenus incapables de faire face à ce sursaut d’imposition, à quitter leur logement. "Pour certains propriétaires occupants, la taxe foncière représente déjà un mois de leur retraite, et certains d’entre eux ne pourront pas rester dans leur logement", s’inquiète Jean Perrin.

L’Union demande donc d’urgence un blocage des hausses de taux, à la fois au niveau de l’Etat et des collectivités locales, responsables à égalité de l’explosion de la taxe foncière. "Sinon les propriétaires-bailleurs (ceux qui louent leur logement, NDLR) vont donner à l’Etat et aux collectivités locales la totalité de leurs loyers en payant, en plus de la taxe foncière, l'ISF, la part correspondante de ces revenus pour l'impôt sur le revenu, la CSG, l'imposition sur les plus-values lors de la revente et la TVA lors des travaux de rénovation", conclut le président de l’UNPI.