Google veut jeter un oeil dans vos mails

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Thomas Morel , modifié à
Le groupe a breveté un moyen de vérifier automatiquement le contenu des mails pour éviter les "phrases problématiques".

L'info. Google veut lire vos e-mails. Selon un brevet déposé le 2 mai, le géant de la recherche en ligne travaillerait sur un système capable de scanner les documents, e-mails ou autres, pour y détecter la présence de phrases ou d'expression pouvant poser des problèmes juridiques. Un principe qui pose des questions de confidentialité, mais qui pourrait intéresser tout particulièrement les entreprises, désireuses de protéger au mieux leurs secrets internes.

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Comment ça marche ? Concrètement, Google propose de scanner un document pendant que vous l'écrivez, et de comparer le contenu du texte avec une base de données regroupant les "phrases problématiques". Quand une correspondance est trouvée, le système affiche une alerte afin d'éviter que l'auteur ne commette un impair.

Une base de données "intelligente". La base de données, composée d'expressions préenregistrées, serait capable de prendre en compte le contexte pour déterminer si la phrase transgresse les règles internes à l'entreprise. Tout comme les claviers tactiles des smartphones, qui "apprennent" la façon dont vous écrivez, la base de données pourrait également apprendre à reconnaître toute seule des expressions "à risque", en analysant les documents signalés comme sensibles.

Le brevet de Google va même plus loin, puisqu'il propose également "d'alerter une tierce personne" si une expression peut avoir des implications juridiques ou violer la politique de l'entreprise.

Les entreprises intéressées ? Nul doute que le principe séduira les entreprises. Plusieurs d'entre elles ont déjà été condamnées par la justice à la suite d'échanges de mails. Comme Goldman Sachs par exemple, accusée d'être en partie responsable de la crise des subprimes. Dernièrement, c'est aussi ce qui est arrivé à Kim Dotcom, le fondateur du site MegaUpload, dont les courriers électroniques ont révélé qu'il rémunérait le partage de contenus piratés.