Xynthia : des maisons pillées

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avec François Coulon , modifié à
Sept mois après la tempête, une soixantaine de maisons sinistrées ont été cambriolées.

Ils avaient déjà tout perdu. Des propriétaires des maisons touchées par la tempête Xynthia le 28 février dernier doivent maintenant faire face à de nouvelles épreuves. Sept mois après le drame, certains sont victimes d’une série de cambriolages.

Une soixantaine de vols ont été commis en quelques mois, comme par exemple à Aytré près de La Rochelle, en Charente-Maritime. Anne-Marie n’en peut plus. Depuis le passage de la tempête, elle a été cambriolée trois fois. Cadres, tableaux et même sa baignoire en fonte ont été volés.

"C’est votre vie qui part, vos souvenirs", raconte-t-elle des larmes dans la voix, sur Europe 1. Anne-Marie avait déjà beaucoup perdu pendant la tempête, mais pour cette habitante d’Aytré "l’après Xynthia est pire que Xynthia".

"C'est atroce, ils ont tout vidé", constate Anne-Marie, "c'est inhumain" :

 

Sept mois après la tempête, les sinistrés sont toujours dans l’attente. Les pouvoirs publics et les élus tâtonnent encore pour réorganiser de manière durable, sûre et équitable les communes sinistrées de La Faute-sur-Mer et l'Aiguillon-sur-mer en Vendée.

Dernier épisode, le 21septembre, le deuxième rapport d'experts ministériels sur les "zones noires" ou "zones de solidarité" - les endroits trop dangereux pour y laisser des habitations - a suscité l'ire des élus et des associations locales, comme l'avait fait le premier publié le 7 avril.

Ce nouveau rapport préconise de ramener pour la Vendée le nombre de maisons expropriables à 761, soit une baisse de près de 25% par rapport au chiffrage initial d'avril. En revanche, il rajoute en zone noire onze maisons qui ne s'y trouvaient pas et pose le problème de ceux qui ont déjà vendu leur maison à l'Etat au titre du précédent zonage, et qui découvrent qu'ils n'y étaient pas obligés. La bataille n'est donc pas terminée pour les sinistrés.