Violences à Barbès : le parquet de Paris fait appel

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avec AFP , modifié à
Le parquet de Paris, qui demandait de la prison ferme, a fait appel de toutes les peines avec sursis prononcées à l'encontre des manifestants de Barbès.

Les peines avec sursis ne passent pas auprès du parquet de Paris. Le procureur, qui demandait de la prison ferme, a fait appel de toutes les peines avec sursis prononcées par le tribunal à l'encontre des mis en cause dans les violences en marge de la manifestation pro-palestinienne interdite samedi. Tous les dossiers étaient traités selon la procédure accélérée de la comparution immédiate.

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Des pères de famille et une jeune femme. Dans le détail, le parquet a fait appel de trois condamnations à des peines de prison avec sursis prononcées lundi à l'encontre de deux pères de famille sans casier judiciaire, reconnus coupables de rébellion, et d'une jeune femme déjà condamnée par le passé, reconnue coupable d'avoir jeté une bombe lacrymogène sur les forces de l'ordre. Tous étaient aussi poursuivis pour leur participation à la manifestation interdite.

La décision du parquet est "hallucinante". La peine la plus lourde, 10 mois de prison avec sursis, avait été ordonnée à l'encontre d'un ingénieur de 33 ans qui comparaissait dans le costume beige qu'il portait lors de son arrestation. Il était jugé pour s'être opposé violemment à son arrestation. Son avocat, Me Nicolas Putman, a jugé la décision du parquet "hallucinante". "Il n'y a pas de problème de justice laxiste, le problème c'est que la police n'arrête pas les bonnes personnes. Ils arrêtent ceux qui courent le moins vite", a-t-il affirmé. Selon lui, le parquet fait appel parce que "lundi, ils ont perdu la face".

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Le ministère public a également fait appel de cinq condamnations mardi à des peines de prison avec sursis, notamment pour violences à l'encontre des forces de l'ordre, en l'occurrence des jets de projectile. Dans tous les cas, le parquet avait réclamé de la prison ferme. Aucun des cinq prévenus, âgés de 18 à 27 ans, n'avait été condamné par le passé.