Villiers-le-Bel: un policier mis en examen

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avec AFP , modifié à
Il est accusé d'homicide involontaire dans l'enquête sur la mort de 2 jeunes en 2007.

La justice a mis en examen le policier qui conduisait la voiture entrée en collision avec deux jeunes à moto, provoquant leur mort, en 2007 à Villiers-le-Bel. Cette décision a été prise par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Versailles qui avait ordonné début avril un supplément d'information après avoir infirmé une ordonnance de non-lieu en faveur des policiers.

Le policier mis en examen est celui qui conduisait la voiture au moment de l'accident. Ses trois collègues qui se trouvaient avec lui dans le véhicule restent placés sous le statut de témoin.

"Une nouvelle apaisante"

"C'est une nouvelle apaisante et une bonne nouvelle pour les familles. La justice va enfin pouvoir commencer à travailler", ont déclaré les avocats des familles des victimes, Mes Jean-Pierre Mignard et Emmanuel Tordjman.

Eric Mildemberger, du syndicat de police Alliance, a pour sa part estimé que "le fait d'être mis en examen va lui permettre de se défendre et d'avoir accès au dossier". "Nous sommes confiants", a-t-il ajouté, "l'enquête avait déterminé que le policier n'était pas responsable".

En avril, Me Mignard avait estimé que "la responsabilité évidente, selon nous, des policiers ne pouvait être niée, quitte à arriver à une responsabilité partagée". Il avait rappelé que les deux adolescents ne portaient pas de casque et roulaient au-dessus de la vitesse autorisée. S'appuyant sur le rapport d'expertise, l'avocat avait relevé que la voiture de police était en "phase d'accélération et roulait à 64 km/h sans gyrophare, ni avertisseur".

Le 25 novembre 2007, Mushin et Lakamy, installés sur une mini-moto, heurtaient une voiture de police dans une petite rue de Villiers-le-Bel. Ils étaient tués sur le coup. Leur mort avait été le point de départ de deux jours de violences dans cette ville du Val d'Oise. Une centaine de policiers avait été blessée par des tirs d'armes à feu, des bâtiments publics et des commerces avaient été détruits.