Une semaine sous le signe des retraites

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La réforme des retraites entre dans le vif du sujet, Eric Woerth lance lundi les discussions.

Ce sera vraisemblablement le sujet de la semaine. Les négociations entre le ministre du Travail, Eric Woerth, les représentants patronaux et syndicaux débutent lundi matin, avec plusieurs scénarios possibles : l'allongement de la durée de cotisation, le report de l’âge légal de départ à la retraite ou une augmentation des cotisations.

Le but des rencontres bilatérales de lundi est de fixer les objectifs et la méthode d'une réforme qui vise à juguler le déficit croissant des comptes de retraite. Nicolas Sarkozy et le gouvernement en ont fait leur priorité pour 2010, avec l’espoir d’en annoncer les grandes lignes fin mai-début juin et de la présenter au Parlement en septembre. Seule certitude, l'exécutif refuse de baisser le niveau des retraites.

Taxer les bénéficiaires du bouclier fiscal ?

Les syndicats de salariés redoutent l'allongement de la durée de cotisation, voire la suppression de la retraite à 60 ans, mais sont favorables à des efforts financiers, dans le sens de l'équité, pour renflouer le système.

Nicolas Sarkozy a fait un geste, jeudi, en faisant savoir qu'il n'excluait pas de financer les pensions par l'impôt mais les organisations syndicales voudraient en savoir plus. L'Elysée n'exclut pas qu'un "effort" en ce sens soit demandé aux bénéficiaires du bouclier fiscal : "un prélèvement spécifique pour une catégorie de la population" a été évoqué jeudi à l'Elysée.

Jusqu’à présent, le gouvernement a privilégié deux grandes options : un nouvel allongement de la durée de cotisation nécessaire pour toucher une retraite complète, qui sera de 41 ans en 2012, et le relèvement de l'âge légal de la retraite, actuellement fixé à 60 ans.

Le PS crée un groupe de travail

"Le Parti socialiste est prêt, dans cette réforme des retraites, à être un proposant, un acteur, un protagoniste, il est prêt à être consulté" par l'Elysée, a déclaré dimanche le député socialiste Pierre Moscovici sur Europe 1.

Invité du Grand Rendez-vous Europe 1/Le Parisien, il a précisé que le PS allait réunir le 20 avril un groupe de travail sur le sujet, qu'il restait ferme sur le maintien de l'âge légal de la retraite à 60 ans, mais qu'il acceptait l'idée d'un "choix" du moment du départ : "Il n'y a pas de fatalité à l'allongement de la durée de cotisation", a-t-il insisté, en appelant le gouvernement à "l'équité."

– Craignez-vous cette nouvelle réforme des retraites ?