Une piste de ski de fond à Paris

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2,5 km de quais vont définitivement fermer en 2012 pour laisser place à une surprenante promenade piétonne.

Après Paris-Plages, qui remplit les quais rive droite chaque été depuis dix ans, la ville de Paris s'attaque aux quais rive gauche. A partir de l'été 2012, 2,5 km de voies sur berges seront définitivement fermés à la circulation pour laisser place à un projet d'envergure. Du musée d'Orsay au port du Gros-Caillou, un aménagement minimaliste sera installé en fond, "alliant polyvalence et mobilité", explique Didier Fusillier, le concepteur du projet. Cela servira de support à de nombreuses manifestations tout au long de l'année, "sept jours sur sept, 24 heures sur 24". L'auteur de Lille 2004 décrypte pour Europe1.fr ce surprenant réaménagement.

Des pistes de ski de fond et d'athlétisme. Commençons par le plus excitant : on pourra peut-être faire du ski de fond "sur une boucle de 5km" ou "courir un 100m ou un 400m à 4h du mat' avec un chrono électronique" sur les quais rive gauche ! Après avoir discuté avec des sportifs de haut niveau, Didier Fusillier a senti l'envie que suscitait une piste d'athlétisme ouverte de jour comme de nuit et à tous.

Elle pourrait voir rapidement le jour, "avec deux ou trois couloirs en tartan", comme une vraie piste. Et "quand il neige, pourquoi ne pas créer une "piste de ski de fond qui ferait le tour du site, soit 5km ? Tout est possible. Il faut prendre ce site dans tout ce qu'il a d'exceptionnel", argue Didier Fusillier.

La location "midi-midi". Trois spots naturels sont situés sur le périmètre : le port du Gros-Caillou, le pont Alexandre-III et le port de Solférino, face au musée d'Orsay. Sur ces sites, le gestionnaire a prévu un mode de location appelé "midi-midi" : de mercredi midi à dimanche midi, les associations ou professionnels désireux de promouvoir quelque chose ou de se faire entendre peuvent louer le site pendant quatre jours.

"On peut tout imaginer : des troupes de théâtre, de cirque, un grand orchestre, mais aussi une marque de mode, une brocante, une expo de musée hors les murs", liste Didier Fusillier. Autre avantage : "nous offrons toute la technique, pour enlever une contrainte de taille". Pour bénéficier de ce lieu d'exposition, il faudra tout de même s'acquitter de 40.000€, prévient la Mairie de Paris.

Associer les Parisiens et "rapprocher les gens". Avec "cette matrice", Didier Fusillier a une idée chevillée au corps : rapprocher les gens. "Toutes les générations pourront s'y retrouver. Un endroit pourra être prévu pour organiser les anniversaires d'enfants, le mercredi et le samedi par exemple".

"Cela permettra de se faire rencontrer des familles", espère-t-il. "Les gens ont besoin de se rencontrer, à travers des contacts simples. Pour cela, aussi, il n'y aura pas de boutique. Rien de payant", assure Didier Fusillier. "En fait, nous sommes sur un secteur transversal, entre le parc, le musée et le centre commercial".