Un solution pour les déserts médicaux ?

C’est la solution proposée par la Fédération hospitalière pour combler les carences de médecins.
C’est la solution proposée par la Fédération hospitalière pour combler les carences de médecins. © MAXPPP
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avec AFP , modifié à
C’est la solution proposée par la Fédération hospitalière pour combler les carences de médecins.

Pour résoudre l'épineux problème des déserts médicaux en milieu rural ou dans certaines banlieues, la Fédération hospitalière de France (FHF) a exposé mercredi une vaste plateforme de propositions pour la présidentielle, susceptibles de faire polémique avec la médecine privée.

La FHF a notamment suggéré que des médecins hospitaliers, ou recrutés par l'hôpital, prennent en charge des cabinets fermés par des confrères libéraux ou se déplacent au domicile de patients. Objectif : maintenir un service public de santé sur tout le territoire.

Comment financer cette proposition ?

Pour financer ce projet de remplacement des médecins libéraux, les plus nombreux en termes de médecine de proximité mais dont certains ne trouvent pas de successeurs pour reprendre leur cabinet, la FHF propose de prendre des crédits sur l'enveloppe budgétaire consacrée à la médecine de ville.

Quid des cliniques privées ?

Concernant les cliniques privées, la FHF souhaite l'arrêt de la convergence tarifaire. Une "ineptie" selon Gérard Vincent, secrétaire générale de la FHF. Il estime qu’ "on ne peut pas comparer ce qui n'est pas comparable", le service public assumant des charges et des missions qui n'incombent pas au privé. Cette convergence des tarifs du public, généralement facturés plus chers à l'assurance maladie, vers ceux du privé, est un des objectifs du gouvernement. Elle a cependant été plusieurs fois reportée. Ne concernant actuellement qu'un nombre d'actes limités. La convergence est désormais promise pour 2018.

Selon la direction générale de l'offre de soins (DGOS) du ministère de la Santé, l'écart tarifaire a été 21,6% en moyenne en 2011, contre 40% en 2006.