Un passager agressé assigne la SNCF

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et Brigitte Renaldi , modifié à
L'homme de 34 ans reproche à la SNCF de ne pas avoir assuré la sécurité à bord de son train.

L'info. C'était en août dernier. Stéphane, 34 ans, agent de sécurité à Marseille, prend un TER pour rentrer chez lui à Toulon. Mais son voyage tourne à l'horreur lorsqu'il est agressé par deux hommes. Ces derniers ont été condamnés par la justice mais Stéphane veut aller plus loin et faire reconnaître la responsabilité de la SNCF. Selon lui, elle doit assurer la sécurité des passagers à bord des trains. Son avocat a donc porté plainte contre la compagnie ferroviaire.

Joints et molosse. Stéphane a été traumatisé par son agression au mois d'août. Alors qu'il rentrait chez lui en TER, deux hommes montent dans son wagon avec un chien d'attaque non muselé et allument des joints. Le jeune agent de sécurité leur demande de les éteindre. Mais les deux voyous vont alors détacher le chien et le lâcher sur lui devant les autres passagers paniqués. Un homme qui tentait d'intervenir a été mordu par le molosse.

Un traumatisme prégnant. Stéphane, lui, s'enfuit et se réfugie dans la cabine du conducteur qui stoppe aussitôt le train. Les deux voyous prennent la fuite. Rattrapés, ils ont été condamnés en comparution immédiate à deux et trois de prison ferme. Traumatisé, Stéphane a perdu sont travail.

La SNCF responsable, selon l'avocat. Pour son avocat, la SNCF porte une lourde responsabilité dans cette affaire car elle doit assurer la sécurité des passagers. "La responsabilité de la SNCF est pleine et entière dans ce dossier. C'est parce que des gens sont montés dans ce train, accompagnés de ce chien particulièrement dangereux, sans muselière, en train de fumer du haschich dans le train, que cela a pu se passer. C'est à cause de ces personnes là, qui sont des voyous, et du laxisme de la SNCF. Quand des gens montent dans un train comme ça, sans aucun contrôle, ça prouve manifestement que quelqu'un n'a pas fait son travail. On se demande où sont les agents SNCF. Il y a une difficulté, et j'espère que la SNCF le reconnaîtra", demande sur Europe 1 maître Didier Hollet.