Un médicament le rend accro au jeu

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Europe1.fr avefc François Coulon , modifié à
Un patient, traité pour la maladie de Parkinson, poursuit les laboratoires GlaxoSmithKline.

Après Servier et son Mediator, voici GlaxoSmithKline (GSK) et le Requip. A Nantes des avocats s'attaquent au deuxième plus gros laboratoire pharmaceutique au monde, à partir de mardi, devant le tribunal de grande instance de Nantes. Ils poursuivent le laboratoire pour "défectuosité de médicament", pour ne pas avoir prévenu les patients traités avec du Requip des effets secondaires. En effet, la notice ne mentionnait pas les effets indésirables du médicament, avant 2006.

"Un tsunami pour nous"

Un patient a été victime des effets indésirables de ce médicament prescrit dans le traitement contre la maladie de Parkinson. A partir de 2003, ce cadre, père des deux enfants, conseiller municipal, a soudainement été sujet à l’hypersexualité, mais est aussi devenu accro aux jeux sur Internet. "J’ai commencé à jouer jusqu’à 10.000 euros par mois, j’ai même dû emprunter de l’argent et après il a fallu que je vole des cartes bancaires à mes voisins mais aussi à des clients dans les supermarchés", raconte le patient sur Europe 1.

"J’ai perdu environ 100.000 euros, ce qui m’a valu huit tentatives de suicide et deux séjours en psychiatrie", ajoute-t-il, soulignant qu’il a vécu "un enfer qui a détruit notre vie. Ca a été un tsunami pour nous".

450.000 euros de dommages

L’homme a fini par arrêter son traitement en 2005. Ses troubles du comportement ont cessé immédiatement. Sept expertises médicales ont établi le lien de cause à effet entre le médicament et la conduite compulsive du patient. Rien sur la notice du Requip n’indiquait l’existence ces effets secondaires potentiels. L’homme souhaite maintenant être dédommagé pour tout ce temps perdu et réclame 450.000 euros.