Un marchand de sommeil veille à Tarbes

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avec Benjamin Peter , modifié à
Plusieurs sans emploi vivent dans des logements insalubres, pour 250 euros par mois.

Ils sont sans revenu ou presque et vivent dans une petite chambre de 9 mètres carrés au sous-sol d’un immeuble. Plusieurs RMIstes vivent dans des conditions déplorables, dans la résidence du Lac Bleu à Tarbes.

"C'est invivable !"

Pour accéder à leur logement, ils doivent emprunter des couloirs sombres et parfois marcher au-dessus de tas d’immondices. Et chaque mois, les locataires expliquent payer 250 euros pour dormir sous ce toit, dont 60 euros d’aides de la Caisse d’allocation familiale (CAF).

C’est notamment le quotidien de Jacques, qu’Europe 1 a rencontré dans son logement dans lequel il y a "des barreaux aux fenêtres". Selon lui, le propriétaire de la chambre lui interdit d’avoir un réchaud. Il explique aussi ne pas avoir de frigo. Un quotidien difficile, et c’est pourquoi il "espère trouver un boulot rapidement et partir d’ici". Car, assure-t-il : "c’est invivable !"

"C’est pourri. C’est petit", déplore-t-il : <iframe class="video" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/25948741" frameborder="0"></iframe>

Mais le propriétaire conteste ces dires. Il explique héberger des personnes en difficultés, dans douze chambres au sous-sol d’un immeuble, qu’il ne considère pas comme des "caves". Il précise que les "chambres sont dans les normes". Et il estime qu’il n’est pas responsable de l’état d’insalubrité des logements : "dans l’état où ils sont, quand ils sont là, on n’y peut rien".

Il affirme également ne demander aucun loyer à ses locataires : "eux, de leur poche ils ne règlent rien", explique-t-il. Le propriétaire assure exiger seulement une aide de la CAF.

Aujourd’hui, les habitants de l’immeuble en appellent à la ville pour trouver une solution. Ils proposent notamment que les habitants des sous-sols puissent être relogés ailleurs.