Un internaute français sur deux pirate

Un internaute sur deux déclare pirater des biens culturels sur Internet.
Un internaute sur deux déclare pirater des biens culturels sur Internet. © MAXPPP
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Une étude menée par l’Hadopi et publiée dimanche dresse le portrait robot du pirate français.

La tâche de l’Hadopi s’annonce rude. Dans son dernier rapport rendu public dimanche au Midem de Cannes, la Haute autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur internet met en lumière les habitudes des Français. Et force est de constater que le piratage reste largement pratiqué.

Une loi peu dissuasive

Un Français sur deux (49 %) déclare pirater des biens culturels sur Internet, de manière régulière (13 %) ou "occasionnelle voire exceptionnelle" (36 %). Parmi ces internautes, un quart déclare pratiquer le piratage depuis plus de cinq ans contre 29 % "depuis moins de six mois", soit après la loi Hadopi de lutte contre le téléchargement illégal.

L’impact de la loi Hadopi sur le comportement des internautes reste faible. La moitié des pirates n’envisage pas de changer de comportement. Seul un tiers pense modifier ses habitudes de consommation en ligne. 17% ne se prononcent pas.

Portrait robot du pirate

Le rapport de l’Hadopi permet de mieux connaître les pirates. Si toutes les générations semblent concernées, les pratiques illicites diminuent avec l’âge. Ainsi, 70 % des 15-24 ans déclarent pirater, contre 55% des 25-39 ans et 32% des 40 ans et plus.

Le phénomène touche majoritairement des hommes, gros acheteurs de biens culturels, qui déclarent avoir une dépense mensuelle légèrement supérieure à la moyenne. Pour eux, le piratage semble être aussi une question de liberté et de refus d’aller à contre-courant de l’histoire.

Le téléchargement légal

Parmi les raisons avancées pour justifier les téléchargements illégaux, les pirates évoquent pour 37 % le prix des biens culturels et pour 13 % l’habitude. L'étude fait également apparaître une "confusion entre le légal et l'illégal, notamment du fait du caractère payant de certains services illégaux", note l'Hadopi. Malgré tout, un tiers des internautes se dit prêt à évoluer vers une offre légale, ce qui est jugé comme encourageant.

Consultez l'intégralité du rapport de l'Hadopi