Un gaz mortel bientôt dans nos voitures ?

C'est lors de l'incendie d'une voiture que le nouveau fluide, en contact avec l'eau, peut se transformer en gaz mortel.
C'est lors de l'incendie d'une voiture que le nouveau fluide, en contact avec l'eau, peut se transformer en gaz mortel. © MAXPPP
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Les circuits de climatisation pourraient recevoir un gaz potentiellement mortel pour l’homme.

Mardi après-midi, devant le parlement de Strasbourg, Michèle Rivasi, députée européenne écologiste, va s’élever contre l’introduction dans le circuit de climatisation des véhicules d’un fluide frigorigène, le "1234yf", censé diminuer, voire éliminer, toute émanation de gaz à effet de serre. Mais si l’élue va protester, c’est que ce nouveau produit, tout écologique qu’il soit, représente un danger réel pour l’homme. Comme le révélait France Info lundi, la substance a pourtant été homologuée par le Japon, les Etats-Unis et l’Union européenne.

Le problème ne tient pas tant à la nature de ce nouveau fluide, créé par une grande entreprise chimique américaine, Honeywell, qu’à ses réactions en cas d’accident. D’abord, ce nouveau produit est inflammable à 405 degrés quand, en cas d’accident de voiture avec incendie, la température peut monter par endroit à 1.200 degrés. Et quand le "1234yf" s’enflamme, se dégage un autre gaz qui, au contact de l’eau, venant de la lance à incendie des pompiers par exemple, va former de l’acide fluorhydrique.

La mort en quelques jours

Or, cet acide est l’un des plus dangereux pour l’homme, plus même que les acides chlorhydrique ou sulfurique. Selon France Info, il est si puissant qu’il traverse le verre. En cas de contact avec la peau, la réaction est indolore, mais la substance pénètre dans l’organisme et attaque le système nerveux via les ions calcium et magnésium, indispensables au fonctionnement de certains organes. Sans un traitement rapide et efficace, la mort peut survenir au bout de quelques jours.

Voilà donc pourquoi Michèle Rivasi va tenter de tirer le signal d’alarme devant le Parlement européen. Car sans une décision politique rapide, le nouveau gaz pourrait arriver dans les voitures européennes dans les prochaines semaines.