Un déficit de sommeil chez les conducteurs de poids lourds

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avec Aude Leroy , modifié à
Selon une étude, un routier sur quatre avoue même prendre le volant en ayant dormi la veille moins de 6 heures.

Les chauffeurs de poids lourds manquent de sommeil. C’est la conclusion d’une étude menée par la Fondation Vinci autoroutes qu’Europe1 vous révèle en exclusivité.

Un routier sur quatre dort moins de 6 heures. Un routier sur quatre avoue même prendre le volant en ayant dormi la veille moins de 6 heures, alors que les médecins recommandent 7 heures de sommeil minimum. Conséquence : lorsqu'ils partent (souvent pour plusieurs jours voire plusieurs semaines), le danger est déjà là.

Ce manque de sommeil, 30% des conducteurs de poids lourds disent en avoir conscience, la moitié ayant même évité de justesse l'accident à cause de cette somnolence.

Ils sont 12% à conduire en téléphonant. Pour y remédier, chacun a sa petite astuce : 60% des routiers font ainsi la sieste. C'est plus que les automobilistes. Ils boivent aussi du café, souvent beaucoup trop : jusqu'à dix tasses par jour alors que quatre suffisent. Et puis, il y a ceux qui, pour garder les yeux ouverts, ont un comportement qui frise l'inconscience : 12% téléphonent au volant, 15% grignotent et 5% avouent se servir des bandes blanches sonores comme rails pour tenir la route. Tout cela sans oublier ceux qui regardent un film en conduisant.

Des résultats qui font froid dans le froid dans le dos quand on sait que les routiers interrogés dans cette enquête roulent en moyenne 125.000 km par an. La meilleure solution reste donc la pause. D’autant plus facile en France qu’il y a sur les autoroutes, une aire de repos tous les 15 kilomètres.

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