Un accord trouvé à La Réunion

Pour stopper le flot de violences, les acteurs locaux de la vie politique et économique ont décidé de baisser le prix du carburant, de mettre en place un tarif social pour l'électricité et de baisser ou geler les prix de 40 produits de première nécessité.
Pour stopper le flot de violences, les acteurs locaux de la vie politique et économique ont décidé de baisser le prix du carburant, de mettre en place un tarif social pour l'électricité et de baisser ou geler les prix de 40 produits de première nécessité. © MAXPPP
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avec AFP , modifié à
La réunion de crise a abouti à une baisse du prix de l’essence et un tarif social pour l'électricité.

Un accord a été trouvé à La Réunion pour tenter de ramener le calme. Les principaux acteurs politiques et économiques de l’île se sont réunis vendredi pendant plus de cinq heures pour s’entendre sur des mesures. Objectif : mettre fin aux violences qui secouent depuis trois jours ce département de l’Océan Indien en raison de la "vie chère".

8 centimes de moins pour les carburants

Concrètement, le préfet, les élus locaux et les associations de consommateurs ont décidé de baisser les prix de l'essence et du gazole de 8 centimes par litre jusqu’à la fin de l’année. Pour cela, le président UMP du conseil régional a concédé un allégement de la fiscalité. Didier Robert a présenté un projet de suppression totale de l'"octroi de mer" sur le carburant, taxe locale rapportant 24 millions d'euros par an, perçue par la Région et répartis ensuite entre les collectivités.

Autre mesure décidée lors de cette réunion : un tarif social pour l'électricité va être mis en place pour les familles percevant les minima sociaux et les salaires jusqu'à 1,4 Smic. Cela devrait représenter une baisse de l'ordre de 40% sur la facture d'électricité pour les personnes concernées. EDF appliquera ces tarifs, qui seront financés par le Conseil général.

Un appel au calme lancé

Les participants à cette réunion ont aussi choisi de baisser ou de geler les prix de "40 produits de première nécessité". "La liste sera élaborée avec les distributeurs et les consommateurs et publiée au 1er mars", a précisé le préfet Michel Lalande. Devraient figurer parmi cette liste "une dizaine de ‘produits pays’, c'est-à-dire produits localement comme le lait, l'huile, les couches, l'eau de javel, le porc ou encore le poulet, qui baisseraient de 20 à 30%".

Enfin, un "appel solennel" au calme a été lancé vendredi soir à La Réunion. Les troubles, malgré de nouveaux foyers, ont sensiblement diminué en intensité dans la nuit de vendredi à samedi à la Réunion où des dégradations ont été commises principalement dans le sud de l'île avec quelques commerces vandalisés et des voitures incendiées, a-t-on appris de source policière.