Tuerie de Chevaline : le "faux" suspect se plaint à Hollande

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UN HOMME EN COLÈRE - Eric Devouassoux veut expliquer au président comment sa vie a basculé depuis son interpellation.

Après avoir été présenté comme le suspect n°1 de la tuerie de Chevaline, Eric Devouassoux a finalement été libéré après quatre jours de garde à vue, sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui dans ce drame. Disculpé dans l'affaire de la tuerie de Chevaline, qui avait fait quatre morts, le 5 septembre 2012, en Haute-Savoie, cet ancien policier municipal reste visé par une information judiciaire pour trafic d'armes. Aujourd'hui, ce passionné d'armes anciennes est au chômage. Il a décidé d'écrire à François Hollande pour dénoncer le traitement dont il est victime depuis son interpellation le 19 février dernier, rapporte RTL.

"Des excuses, je n'en veux pas". "Je suis deux fois victime dans cette affaire. Je voudrais savoir si le président de la République trouve cette situation normale", a expliqué Éric Devouassoux. Dans ce courrier, l'ancien policier municipal de Menthon-Saint-Bernard entend demander "des explications et une clarification". "Des excuses, je n'en veux pas", précise-t-il.

"Je n'arrive pas à avoir de couverture sociale". Licencié la veille de son arrestation, l'ancien agent de sécurité en Suisse n'a pas pu retrouver d'emploi depuis, et ne bénéficie d'aucune couverture sociale. "Je suis maintenant à Pôle emploi et je n'arrive pas à avoir de couverture sociale comme la CMU. Je me retrouve dans une situation financière très difficile avec ma famille", déplore-t-il, selon Le Parisien. L'ancien policier confie également que son employeur suisse serait pourtant d'accord pour l'embaucher à nouveau, mais qu'en raison de son interdiction de quitter le territoire, il ne peut pas accepter.

"J'ai été pillé lors de mon arrestation". Une situation qui le plonge dans "une situation économique difficile", confie Eric qui perçoit aujourd’hui 1.000 euros d'allocations chômage. Et impossible de s'en sortir, dit-il. "J'ai été pillé lors de mon arrestation. On ne m'a toujours pas restitués trois ordinateurs, dont celui de ma femme et de mon fils, une moto, un scooter, des fusils de chasse, saisis par les gendarmes. Je comptais revendre certains de ces biens pour récupérer un peu d'argent. Je ne peux pas le faire", détaille-t-il encore.

Et de conclure : "je veux expliquer tout cela au président et voir s'il peut m'aider". Eric réclame en priorité un "assouplissement" de son contrôle judiciaire pour pouvoir chercher du travail en Suisse.

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