Toulouse : le forcené gravement blessé

Jeudi matin, les salariés étaient rassemblés devant le siège de Météo France.
Jeudi matin, les salariés étaient rassemblés devant le siège de Météo France. © Benjamin Peter
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avec Benjamin Peter et Julien Pearce , modifié à
Il a été hospitalisé après avoir été touché à l'abdomen. Son pronostic vital est engagé.

La prise d'otage s'est finalement achevée après plus de quatre heures de siège jeudi midi. L'individu, armé d'un fusil de chasse qui a retenu un vigile jeudi à Météo-France, à Toulouse, a été gravement blessé lors de l'assaut des policiers d'élite du GIPN. Cinq coups de feu auraient été tirés.

Le forcené a été touché à l'abdomen. "Son pronostic vital est engagé", a-t-il indiqué Michel Valet, le procureur de la République de Toulouse. L'homme a été hospitalisé au CHU de Purpan, à Toulouse, et a subi une opération. Le vigile, lui, est indemne.

Armé d'un fusil de chasse

Lors de la prise d'otage, le forcené était retranché dans le bâtiment "Météo pôle", le centre névralgique des prévisions. Armé d'un fusil de chasse, il avait réclamé la présence de la presse mais également "un paquet de cigarette", selon les informations recueillies par Europe1. Le GIPN était sur place depuis le début de la matinée et l'un de ses médiateurs menait des négociations.

Le forcené est âgé de 52 ans. Il s'agit d'un cariste sans emploi domicilié à Portet-d'Aspet, en Haute-Garonne. C'est lui qui a tiré sur les forces de l'ordre lors de l'assaut. Le procureur de la République de Toulouse a fait état d'au moins sept tirs de la part du forcené et d'impacts de balles sur deux casques et un bouclier du GIPN.

"Il semble un peu perturbé"

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© Benjamin Peter

L'homme avait profité de l'absence d'un des deux vigiles, parti faire sa ronde, et avait mis en joue le second gardien de nuit avant de se retrancher dans la cafétéria qui fait office de salle de repos pour les salariés. Le vigile, surpris de voir son collègue absent, avait déclenché l'alerte.

Devant le siège de l'entreprise, située à la périphérie de Toulouse, les forces de l'ordre avaient également trouvé une voiture stationnée sans conducteur ni passager. "La relève du matin a vu qu'un véhicule gênait l'entrée d'accès pour le personnel. Il a téléphoné à l'intérieur à l'employé de permanence. C'est un individu qui lui a répondu et il lui a dit qu'il retenait la personne de permanence", a expliqué, Didier Martinez du syndicat SGP Police au micro d'Europe 1.

Des motivations floues

"À l'heure qu'il est, ni Météo France, ni les services de police, ni moi-même ne sommes en mesure d'établir un lien entre cet homme et Météo France", a précisé le procureur de la République Michel Valet. Ce dernier a ajouté ne pas ne pas connaître pour l'instant les raisons du geste du forcené. 

Seuls les employés qui assurent le service 24 heures sur 24 se trouvaient à ce moment sur les lieux. Ils avaient été évacués sans encombre. Les autres, qui devaient prendre leur service, avaient été priés de ne pas se rendre sur les lieux. Ils ont depuis pu reprendre leur poste normalement.