Thibault : "le calendrier se resserre"

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Pour le chef de la CGT, l’intransigeance du gouvernement pourrait durcir le mouvement.

“Il y a déjà un certain nombre de secteurs qui réfléchissent, qui discutent du principe de grève reconductible“, a prévenu Bernard Thibault, vendredi matin sur Europe 1, avant de constater : “le calendrier se resserre, les échéances se précisent“.

Le leader de la CGT espère mobiliser les Français samedi pour la nouvelle journée d'action contre la réforme des retraites. Bernard Thibault veut notamment convaincre “tout ceux qui nous ont dit ’vous avez raison de manifester’, mais moi, pour autant, je ne peux pas“.

“Les jeunes sont pleinement concernés“, a-t-il poursuivi, avant d’ajouter : “On en peut pas demander à ceux qui travaillent d’y rester et de laisser croire aux jeunes qu’ils vont accéder plus facilement à l’emploi“.

Des “aménagements secondaires“

Le secrétaire général de la CGT ne se satisfait pas des hypothétiques aménagements que le Sénat pourrait décider, notamment concernant l’âge de départ à la retraite pour les mères de familles. “On est dans des aménagements secondaires, le mouvement est calé sur une contestation d’une modification de l’âge de départ à la retraite dans notre pays“, a répondu Bernard Thibault, qui maintient sa critique de la réforme dans sa globalité : “Tant que le gouvernement n’acceptera pas une remise à plat des dispositions envisageables en matière de retraite, ce mouvement continuera“.

“Ce que nous voulons, ce sont des mesures qui assurent la pérennité des retraites dès maintenant avec le départ à la retraite à 60 ans“:

Face à la polémique sur le nombre réel de manifestants, Bernard Thibault a fait "la proposition de permettre aux médias télévisuels de survoler par hélicoptère les manifestations pour que chacun devant son petit écran puisse mesurer, évaluer l'ampleur des manifestations".

Un référendum ? “Une perte de temps“

La CGT est-elle favorable à un référendum sur la réforme, comme l’a proposé Ségolène Royal ? “Nous n’y sommes pas favorable, c’est du temps perdu (…) puisque le président assume d’être dans la minorité“, a-t-il répondu.

Et le leader syndical de conclure : “Autant consacrer notre effort, nos énergies à élargir le mouvement, à maintenir la mobilisation et à travailler un rapport de force. C’est une épreuve de force que recherche le chef de l’Etat à l’évidence.“