TGV bloqué : "la sécurité primait"

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avec Pascal Berthelot
La SNCF explique le blocage du TGV sous le tunnel par la complexité des opérations.

La SNCF ne pouvait pas faire mieux. Telle est l'explication fournie mercredi par la compagnie française pour justifier le blocage d'un TGV Paris-Nice pendant 4h30, sous un tunnel à la sortie de Marseille. La rame ne pouvant être tractée physiquement, il a fallu en acheminer une autre, sur une autre voie du tunnel.

"Ça a duré très longtemps parce que le train était au milieu du tunnel qui fait presque 8 kilomètres", explique sur Europe 1, Jacques Damas, directeur général de la SNCF. "Comme il y avait beaucoup de passagers à bord, 700 voyageurs, il y a eu une saturation des réseaux de communication. Nous avions donc beaucoup de mal à fiabiliser les communications de sécurité avec nos propres personnels", précise-t-il. "Nous avons envoyé du personnel sur place mais à 2 kilomètres du tunnel, tout cela a pris du temps. Encore une fois, ce qui primait c’était la sécurité, la sécurité", insiste Jacques Damas.

La panne toujours mystérieuse

Privés de climatisation dans une rame plongée dans le noir, les voyageurs, eux, déplorent en plus du manque d'informations, l'absence d'organisation du personnel à bord. Certains évoquent vitres brisées pour éviter les malaises, de portes ouvertes contre l’avis des contrôleurs. Des témoignages fermement démentis par la SNCF. La direction affirme que personne n'a été pris de suffocation et que les portes ont été ouvertes par le personnel à bord.

Quant à l’origine de la rupture d’alimentation électrique, elle reste un mystère. La SCNF ne confirme pas les jets de pierres évoqués par les passagers. La SNCF va rembourser l'équivalent de deux fois le prix du billet payé par les 680 passagers.