Surpoids, stress, solitude : sale temps pour les 18-35 ans

© (Guillaume BONNEFONT/IP3)
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Alexis Toulon avec Eve Roger , modifié à
Selon une étude, les jeunes Français ne s’alimentent pas correctement et cela se ressent sur leur poids. Les habitudes alimentaires sont à revoir.

Le monde regarde ce qu’il a dans son assiette mercredi à l’occasion de la 33e journée mondiale de l’alimentation. Alors que dans les pays développés, l’obésité est en augmentation, l’entreprise Doing Good Doing Well, publie, avec Ipsos, une étude qui s’intéresse aux 14 millions de 18-35 ans en France. L’enquête s’est penchée sur le style de vie de cette population et pourquoi 40% des jeunes sont concernés par des problèmes de poids. Qu’ils soient trop gros, ou trop maigres.

La solitude. Près d’un jeune sur quatre se sent "souvent" très seul (22%). En détail, 80% des sondés disent prendre seuls leur petit déjeuner une fois sur deux. Ils sont 55% au déjeuner et 38% au dîner.

L’hyperconnectivité. Les jeunes sont peut être seuls physiquement, mais pas coupés du monde. Ils mangent devant des écrans, que ce soit l’ordinateur, le mobile, la télévision ou les tablettes. 50% des jeunes prennent leur petit déjeuner devant un écran et 47% font de même au déjeuner. Au dîner, l’utilisation des écrans est très majoritaire : 63% jeunes le prennent au moins une fois sur deux devant un écran.

Un monde qui va vite. En moyenne, le petit-déjeuner est expédié en 10 minutes, le déjeuner en 26 minutes et le dîner en 29 minutes. Trop rapide selon l’étude. De plus, au moins une fois sur deux, 21% des jeunes se restaurent sans s’asseoir.

Le stress est le mal des 18-35 ans. 54% des sondés estiment que dans leur vie professionnelle ou étudiante, "ils vivent un niveau de stress élevé". Au moins une fois sur deux, 22% des jeunes se disent trop stressés pour pouvoir avaler un morceau. Ils mettent en cause, les problèmes professionnels et la précarité. Il est parfois difficile de boucler le mois pour un jeune sur deux. Ce facteur n’influe pas seulement sur les aliments qui finissent dans l’assiette, c’est une véritable variable d’ajustement.

Le manque de sport. Les jeunes ne sont pas très sportifs. 41% d’entre eux ne font pas une seule heure de sport. Chez les 30-35 ans, ce chiffre grimpe à 47%.

Enquête Ipsos réalisée du 20 au 25 septembre auprès d'un échantillon représentatif de 1.001 personnes âgées de 18 à 35 ans selon la méthode des quotas.