Strauss-Kahn, "le roi de la fête"

Dans un communiqué diffusé le 26 juillet, Dominique Strauss-Kahn avait dénoncé une "instruction exclusivement à charge",
Dans un communiqué diffusé le 26 juillet, Dominique Strauss-Kahn avait dénoncé une "instruction exclusivement à charge", © MAXPPP
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avec AFP , modifié à
Les juges d'instruction excluent tout "libertinage" et parlent d'"abattage" dans leur ordonnance citée par Le Figaro.

Les juges d'instruction, qui ont décidé le renvoi en correctionnelle de Dominique Strauss-Kahn pour "proxénétisme aggravé" dans l'affaire dite du Carlton de Lille, excluent tout "libertinage" et parlent d'"abattage" dans leur ordonnance citée par Le Figaro mercredi. DSK a toujours affirmé ignorer que les femmes présentes aux parties fines auxquelles il avait participé, notamment à Paris et Washington, étaient des prostituées rémunérées. Dans leur ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel, les magistrats instructeurs lillois notent au contraire "qu'il n'était nullement question de libertinage, mais d''abattage' et de commandes de prestations". La présence à certaines soirées de couples extérieurs étaient davantage un "alibi", selon les juges, destiné à satisfaire DSK décrit en "roi de la fête". Pour les juges, "son ignorance n'est qu'un système de défense".

L'ancien ministre socialiste "conservait la main sur la programmation des soirées, lesquelles ne s'organisaient qu'en fonction de ses disponibilités d'agenda", font encore valoir les magistrats, qui reprochent aussi à DSK la mise à disposition, pour ces soirées, d'un appartement dont il était "locataire de fait" : il aurait ainsi "accompli un acte matériel de proxénétisme".

Dans un communiqué diffusé le 26 juillet, Dominique Strauss-Kahn avait dénoncé une "instruction exclusivement à charge", même s'il "s'attendait à cette décision et se présentera donc sereinement devant le tribunal". Le parquet, bien qu'ayant requis un non-lieu en faveur de DSK, a décidé de ne pas faire appel du renvoi en correctionnelle de l'ancien patron du FMI et de treize autres mis en examen.