Séance relooking avec Pôle emploi

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avec Sébastien Krebs , modifié à
REPORTAGE - L’organisme a organisé mardi une journée de relooking pour chômeuses.

L'apparence, ça compte toujours lors d'un entretien d'embauche. L'agence Pôle emploi organise donc désormais une fois par mois des journées de relooking pour des chômeuses de longue durée, bénéficiaires des minimas sociaux. Une dizaine de demandeuses d'emploi y ont participé mardi et se sont fait maquiller, coiffer, conseiller dans un centre de Paris.

Sonia était de celles-là. Elle cherche depuis des mois un emploi dans l’hôtellerie. Elle vit avec le RSA et ce n’est pas souvent qu’elle se regarde avec ces yeux-là. "Le monsieur m’a rajeunie, de 15 ans de moins, juste en changeant la coupe de cheveux. Je suis très contente", se réjouit-elle. Le brushing impeccable, les yeux bien maquillés, les mains manucurées, elle passe alors dans la pièce voisine, pour une séance d’essayage avec une styliste. "Pour vous sentir mieux dans votre peau, il faut que vous vous disiez aussi que vous être très bien", lui conseille la professionnelle.

"J’ai l’impression d’être plus forte"

Toutes les candidates cherchent un emploi dans la vente, les services. Emmanuelle est en reconversion dans la communication. Et l’apparence, elle le sait, compte beaucoup. "Quand on arrive, qu’est-ce qu’on regarde en premier, c’est le look général", admet la jeune femme. "Depuis ce matin, j’ai l’impression d’être plus forte."

Les intervenants sont bénévoles. Pour ces journées, Pôle Emploi s’est associé à la fondation Ereel. "S’acheter un rouge à lèvres, un mascara coûte cher, payer le coiffeur coûte cher. Donc, ce n’est pas forcément pour les rendre comme des stars, mais en tous cas qu’elles se sentent mieux dans leur peau, qu’elles aient une coupe correcte, qu’elles puissent se présenter à un employeur avec leurs atouts", explique Christine Salaün, présidente de la fondation Ereel, qui participe à la formation.

Sur la trentaine de femmes ayant déjà participé à ces ateliers, sept ont ensuite décroché un emploi. A la rentrée, Pôle emploi veut lancer la même formule, cette fois pour les hommes.